10/10/2009

Networking in Jerez

Le mercredi, 7 octobre 2009

C’est grâce au super BBQ de la semaine précédente que j’ai pu me pogner une ride avec Jann et Miriam pour aller à Jerez de la Frontera. Pourquoi Jerez en ce merveilleux mercredi ensoleillé ? Pour une rencontre des assistants de langue de la province de Cadiz ! Le bord de la route est parsemé de tas de cactus par-ci et de palmiers par là. Je suis une fois de plus enchantée par la beauté des centaines d’éoliennes sur les collines (plusieurs ne sont pas d’accord, moi je trouve ça charmant ! Pas très rustique non, mais romantique oui…) Arrivée à Jerez, je fais mon chemin jusqu’au Jerez Tryp Hotel, oú je spot tout de suite une ou deux paires de running shoes et de sac-à-dos confos. Je suis clairement à la bonne place !

Quand j’ai reçu la lettre pour cette journée d’information, j’ai « entre el 5 y el 8 de octubre » donc j’ai pensé « all right, 3 jours dans un hôtel de Jerez avec d’autres jeunes de mon âge ! ». Mais les détails qui sont venus plus tard précisaient le 6 octobre, de 10h30 à 13h30. Bon, alors c’est pas 3 jours, c’est 3 heures. Je suis mieux d’être vite sul crayon si je veux faire du networking ! J’ai rencontré les 2 seuls Français de la place, Clément et Coralie, et me suis assise avec eux tout de suite parce que parler français me manquait ben gros. La présentation c’est passé 100% en español, Ce qui était ben cool tant que c’était Carmen Sotelino qui parlait. Quand les deux autres madames sont parties avec leur Castillan… non, leur Andaluz, ooooooouuuubliiie ça oublie ça oublie ça. Une fille à levé la main à un moment donné et a demandé, avec un ton de panique, de parler ¡mucho más despacio por favor!

Première partie : notre job en tant que assistants de langue. Le plus le fun bien sûr, qui était d’enseigner aux enfants en classe, est réservé plutôt aux écoles qui sont pas dans leur première année du programme bilingue. Elle a répété au moins deux fois “el año cero es para observar, pensar y creer material”. Mm-hm. Regarde-moi ben aller aux récrés toi. Deuxième partie : paperasse. Assurance maladie (tiquiète toi pas moman, je reçois ma carte par la poste bentôt et j’ai un carte temporaire entre temps), compte de banque, et la partie importante, le N.I.E., mon document qui me permet de rester ici genre. Ben imaginez vous donc que, avec la tête bourrée de français, anglais et andaluz, j’ai manqué le p’tit boute de phrase « en passant, si vous avez votre photocopie de passeport et le formulaire ici, on peut les prendre et aller au Oficina de Extranjeros pour vous et vous shipper ça par la poste! ». On m’a mentionné ça plus tard alors que je prenais une bière avec des américains, ah ben shit. Va falloir que j’aille à Cadiz en personne. Encore.

Comme j’ai pas appris grand-chose de nouveau à cette présentation (à part que mon español, voir paragraphe précédent), j’ai sauté sur l’occasion pour demander à des voisins de table anglos des suggestions de comptines pour enfant qui sont pas traumatisante. Parce que 1- ayant été élevée par des parents francophones, je connais que des comptines en français, et 2- maudit que je trouve les comptines anglaises sadiques desfois !

Humpty Dumpty sat on a wall,
Humpty Dumpty had a great fall.
All the king's horses,
And all the king's men,
Couldn't put Humpty together again.

Crime... y'est mort! C'est pas ben joyeux. Avec une belle liste en main (c’est tu juste moi ou trois tiers des comptines parlent de moutons ?), je joint les autres pour le « lunch ». C'était que du finger food. Et de l’alcool ! Ceci garde les assistants de langue autour un peu plus longtemps, du moins assez longtemps pour que ça commence à se répéter where you from ? where you teach here ? d’you live there to ? what age to you teach ? how’s your spanish ? C'est drôle le réflexe du monde quand je dit que j'enseigne à Alcala et que je VIS là, c'est de la pitié...

Je me met à la chasse aux personnes qui auraient envie de visiter, car le seul bus que je peux prendre est à 19h45, et je trouve tout un groupe qui sortait aller prendre une bière. Ou deux. Comme c’était l’heure de la siesta qui commençait (14h-14h30 ish) on avait pas ben des choix de bars. J’ai rencontré quelques personnes intéressantes dans le groupe, dont un Tyler américain qui vit à El Puerto de Santa Maria et qui est ben fan d'Obama, ainsi qu’une Emma qui avait un nombre suprenant de choses en commun avec moi.

On a tenté de trouver un bar à tapas ouvert, sans succès… la siesta est longue en Espagne, ya pas grand-chose d’ouvert entre 14h et 18h, voir même 20h pour certains pubs et restos. On abouti à l’appartement d’un des gars, Reuben, et horreur, on s’écrase devant la télévision à regarder des émissions connes de concours de ninjas oú des gars bâtis au coton font des courses à obstacles. J’ai failli crisser mon camp en bon français mais éventuellement tous ont eu un p'tit creux, alors on se décolle le péteu du sofa et on va au supermarché. (C’était le plus grand magasin oú j'allais à date, j’en ai donc profité pour acheter des choses que je n’avais pas trouvé ailleurs : de la moutarde de dijon, et du basilique en flocons ! en fait j’avais sûrement déjà passé tout droit devant le basilique parce que je savais pas que c’était albahaca en espagnol…).

On retourne chez Reuben pour faire cuire de la piz au four et prendre un verre de « poor man’s sangria » (coca cheap + vin rouge cheap = …euh… drôle de goût… ça goûte… du coca cheap et du vin rouge cheap. Voilà, quoi.) Pas tellement le temps de goûter à la deuxième pizza, je fais des adieux à tout le monde et je m’enligne vers la station de bus pour prendre le dernier bus vers Algeciras, qui passe par Alcalá. Selon un des gars, c’est à environ 20 minutes du marche. Yah right 20 minutes ! Ça m’a pris 30 minutes me rendre et j’ai presque couru ! Heureusement que les bus partent toujours un peu en retard en Espagne parce que j’aurais été pognée à Jerez ! Bon ok, avec genre 10 numéros de téléphone de monde qui vivent ici dans ma poche mais pareil. Bref, ma visite de la ville était nulle donc, j'ai visité un pub, un apart et un supermarché. Eh ben, va falloir que j'y retourne quand c’est pas l’heure de la siesta. Et avec des espagnols, pas des américains.

À part ça ! J’ai une guitare classique ! Empruntée de Gabriel. Temporairement. En attendant que Jann répare SA guitare classique et me la prête pour l’année. (il restait plus que trois cordes et cinq… eux… cossins qui tight les cordes… en fait il a acheté un set de cordes à Jerez et il manquait la numéro 2 dans le paquet ! C’est tu pas chiant ou quoi !). Donc je rebâtis tranquillement ma corne en jouant les mêmes quelques tunes que je connais, assise sur mon toit terrasse avec le vent dans les cheveux. Je vais peut-être utiliser ça pour essayer de rencontrer mes voisins, assise dans mon cadre de porte avec ma guitare, tel le flûtiste avec les rats du royaume… hm… ça sonne pas très gentil ça…

Mardi je m’inscris à un cours de guitare classique, spécialisation flamenco! Watch out! Va falloir que j'apprene à compter jusqu'à douze... mais pas n'importe coment, comme suit: uno-DOS-uno-dos-TRES-cuatro-cinco-SEIS-siete-OCHO-nueve-DIES et ainsi de suite... J’ESPÈRE pouvoir m’inscrire, car jeudi soir, au premier cours, quand on est allés donner nos noms moi et Bob (un anglais du village), l’enseignant a dit « il faut aller remplir le formulaire officiel à l’hôtel de ville, et je sais pas si ils vont vous laisser car beaucoup de gens veulent s’inscrire et vous êtes pas d’ici et ils veulent laisser la priorité aux résidents du village bla bla bla blureaucracie...», eille, beaucoup de gens mon cul. Sans moi et Bob y’avait UN gars au cours. Sont ben mieux de nous laisser… Tk ! des quatres présents au cours, y’avais Bob qui a fait 30 ans de jazz pour le fun, un autre gars qui joue depuis 3 ans, moi qui peut pas faire du picking pour 2 cennes, et Alejandro, l’enseignant, jeune et sympathique, qui est un fucking Dieu de la guitare classique… J'ai peut-être dit ça de d'autre monde dans ma vie! Scuze Joseph, scuze Mauri, I take it back! C'est lui le seul et unique Dieu! C’était plus une session show off pour montrer les différents styles de musique qu’on allait voire que un cours. Mais c’était impressionnant en siouplaît, j’ai regretté de pas avoir apporté ma caméra (papa, t’aurais ca-po-té tiiiiight!). Ses ongles de la main droite était un peu dégeu par contre.

So that’s the scoop for now.

La chanson du jour est un vieux hit, je l'ai choisi parce que je la trouve ben l'fun à la guitare! (note to Julie! couplets: Am, Dm, E7, refrain: C, G, Am, E7, F, C G), puis comme on est dans le thème...:
The Way - Fastball

3 comments:

  1. C,est mieux que regarder les trucs de voyage à la TV, ton blog! Si tu as le courage de noter la suite, 7 mois, tu vas avoir un souvenir incroyable de ta vie en espagne(ole).
    Je vais pratiquer à compter en 12 avec les accents, pour sentir le rythme flamenco. Le refrain The Way est semblable au canon de Pachelbel, sauf un 7eme accord F(2temps) avant le G( 2 au lieu de 4).
    Les sorties dans les autres villes ou villages te font beaucoup de contacts. Tu es très débrouillarde.
    Il y a des trucs 'showoffs' dans le flamenco, surtout si tu joues depuis longtemps. Mais le rythme est vraiment nouveau pour nous. Bon pour Pérusse...12..1234..12.1 xx

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  2. Jerez sonne super le fun, et le monde aussi! ¡mucho más despacio por favor!

    Tu te rappelles-tu des “nursery songs” que sarah b nous avait montré à la roulotte un moment donné? :P toutes des comptines sadiques... Montre leur à parler français à place, y verront surement pas la différence!

    J'ai fais la siesta hier, sur le hamac à wendover (ya plutôt l'air d'une civière) mais y faisait genre... 10 degrés so j'étais enroulée dans une grosse douillette. :D ahhh... le sentiment d'avoir “rien à faire” (le fake sentiment, j'ai un tas de choses à faire mais j'peux pas les faire d'ici, c'est tout)

    T'es baveuse avec ta guitare classique et tes cours de guit, j'ai rien amélioré depuis l'Pérou à part mon strum... alors j'peux m'attendre à ce que tu me dépasses d'ici l'été prochain!! (pressure's on!) J'essaie d'apprendre Volver, j'aurais aucun problème au piano, mais esti que la guitare me donne du trouble...

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  3. OMG! J'étais en retard dans ma lecture mais mieux vaut tard que jamais, on dirait que t'es assise à côté de moi et que tu me raconte tout ça tellement t'écris de façon familière.. ça accroche! J'continue, j'veux pas perdre le fil ;)

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