10/20/2009

Marché Local & Marche Rurale

Le samedi, 17 octobre 2009

Allez debout paresseuse ! T’avais juste à boire de l’eau hier soir ! Eh sainte que t’apprends pas vite…

Le Marché frais du coin a lieu le samedi et le mercredi près du Paseo de la Playa : beau soleil, plein de kiosques de vêtements de fausses marques, à des prix ridicules. Ici, ils connaissent ça le vent, laisse moi te dire que leurs kiosques sont plus solides que ceux du Marché de la Gare du midi à Bruxelles! C’est là qu'un beau jeune vendeur aux yeux bleux, après m'avoir cruisé un peu, m'a vendu des chaussures à 10 euros qui me font paraître un peu moins touriste. Il y avait une grande table de bonbons, noix et fruits séchés… une autre table d’olives et autres conserves… j’avais la bave au coin de la bouche. Puis, les kiosques de fruits et légumes : qu’est-ce qui est en saison ? je le sais pas. Alors je regarde ce que les autres achètent et je copie. Ici, mon dictionnaire est essentiel. Prochaine fois j’aurai des photos !

J’ai exploité l’hospitalité de Bob et Claire en utilisant leur internet afin de converser avec mes copines canadiennes pour discuter de business sérieuse : kossé qu’on fait à Nowel ! J’ai aussi mes des vidéos en ligne (voir plus bas). Puis, Graham et Russel, deux autres anglos, nous ont rejoints et on est partis pour une marche en campagne. Évidemment, pour se rendre quelque part d’intéressant, il faut faire un sacré boute en char, soit passé le camping à 10-15 minutes d’Alcala. On s’est stationné à la fin d’une route pas qui n’a jamais été terminée. Elle a été construite par des «travailleurs» (mm, prisonniers qu'on fait travailler, payé en bouffe et logement = esclaves?) de l’époque Franco. Intéressant !





Puis, la route devient un sentier qui passe de plaine en bosquet de petits oliviers et d’alcornocales (les arbres à écorce de liège, hence the name of the park : Los Alcornocales). À ce temps-ci de l’année, les paysages sont encore très… sépia, pour pas dire un peu désertiques. Ça craquait sous nos pas et les plantes, toutes aussi piquantes l’une autre l’autre, nous grafignaient les jambes avec leurs épines. Mettons que la végétation que j’ai ramassé pour faire un bouquet de centre de table était dur à trouver et ne plairait pas à tous, mais ! elle ne fanera jamais… c’est déjà sec et croustillant !





Pas beaucoup de grands arbres dans le coin, mais des formations géologiques intéressantes certain ! On a vu une trentaine de vautours en haut des montagnes, des sauterelles aux aisselles bleu brillantes (faut les faire s’envoler pour admirer les couleurs !), un méga mante religieuse, des ossements de ?, des escargots, t’sortes d’affaires, nanana… Ça l’air qu’après la guerre, plein de gens recherchés venaient se cacher dans ce parc naturel pour se sauver des goons de Franco, et les gens des villages environnants venaient leur porter des vivres.

On a atteint la fin du sentier près d’un vieille fondation de maison en pierres, là où une longue clôture de barbelés nous barre le chemin et une belle grande affiche verte de la Consejería de Medio Ambiente nous dit de continuer et que le chemin va jusqu’à Jimena, un autre village à environ 15 km de là. Hm, confusion ? Il semblerait que le terrain est privé, MAIS que si on appelle au bureau du parc naturel et qu’on demande le droit d’accès, grâce à kek processus bureaucratique, on a le droit de passer. Bob semble dire que c’est une légende urbaine, car s’il y a plus de deux étapes au processus, soit 1) nous qui appelle le bureau et 2) le bureau qui appelle le proprio du terrain, «there’s too many possible steps of miscommunication, it’s bound to fail, this is Spain». Dommage !

Au retour, je suis restée chez Claire et Bob pour abuser une fois de plus de leur hospitalité et goûter à leur un délicieux ragoût aux poix chiches et saucisse chorizo (man c’est booon s’t’affaire là! Prochaine soupe/stew/stirfry/n’importequoi que je concocte va couler de gras de chorizo!). Ce soir-là, malgré la fatigue, j’étais déterminée de retourner au El Luca pour pratiquer mon espagnol avec Fernanda, qui travaille là. J’ai fini par parler presque trois heures avec Curro (surnom pour «Francisco» je crois?) au lieu, parce qu’elle était un peu occupée derrière le comptoir, et lui voulait teeellement pratiquer son anglais. J’ai aussi rencontré un Victor et un… Juan Mari? Et un autre Curro aussi… ya ben des Curros ici… Une belle gang en tout cas !

Après un peu trop de contorsion linguistique, généreusement agrémentée de bière, j’ai dit adios au peuple pour aller me coucher, mais pas avant d’avoir donné mon numéro à Curro, qui compte bien me revoir pour pratiquer son anglais… en tk, j’espère que c’est sa seule intention ! Parce que quelqu’un risque d’être déçu !

Chanson du jour: Vamos de paseo ... C'est une vieille tune que Salva chante avec les ptits cocos de 3 ans, mais en plus slow et avec une voix de bariton. À tous les jours vers 13h45, ils sort de la classe avec ses p'tits cocos en fil indienne, tenant chacun le sac-à-dos du précédent, et se batant pour être le premier en ligne qui tient ses mains... je sais pas ce qui est le plus cute, les p'tits boutes ou Salva qui joue la maman canne avec une vingtaine de canetons...

1 comment:

  1. Hola la Caterina, despues un mes en los Gazules, tu espanol es mejor?
    Pas pire hein... on dirait que les gars se bousculent pour pratiquer leur anglais... avec toi.
    Merci pour les photos et les histoires drôles. Tu me fais rire!!
    Francine XX

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