12/17/2009

Ronday, Day 2

Le dimanche, 6 décembre 2009

Matin frisquet mais ensoleillé, pas de nouvelles de filles d'Eslovenie donc je me dirige toute seule vers le centre. Pause à la Plaza de la Merced pour grignoter the usual pain, salsichon et tomate en regarder les petites familles défiler devant l’église. Curieusement, tous les « touristes » que j’attrape à prendre l’église en photo ou y entrer sont clairement espagnols. Semblerait qu’avec la crise, plutôt que l’aller à Lisbonne, Rome ou Paris, les espagnols voyagent intra-national cette année.


Détour vers l’Alameda del Tajo, une jolie avenue piétionière bordée d’arbres et longeant la falaise. Je fais le tour de la Plaza de Toros en cherchant l’entrée mais ne trouve qu’une panoplie de boutiques souvenirs. Puis, qui je vois pas arrivant en vélo au resto où il cache son magasin dans une boîte ? Daniel ! Je lui donne un coup de main à s’installer en plein soleil tout près sur Puente Nuevo. Une fois de plus, waaaaaaahhhhhooooowww… la vue me coupe le souffle. Ça me donne envie de sauter tellement c’est beau ! En tk, si tu sautes, pas de chance de manquer ton coup. Je trouve les perles manquantes pour ma boucle d’oreille dans le pot de beads de Daniel, mais les mets de côté. Je repasserai plus tard ! je veux prendre avantage du soleil !

En traversant le Pont Neuf vers le vieux quartier, je suis témoin d’un acte extraordinaire (à mes yeux). Une petite cocotte en robe et collants, pas plus que 5 ans, regarde en bas à travers la grille, pensant probablement la même chose que moi : "j’me demande c’est combien de mètres… Comme M. Bézaire me l’a enseigné à L’Escale, suffit de cracher en bas, compter les secondes et calculer d = at2/2 où a = 9.8 m/s2 (accélération gravitationnelle), t le temps en secondes et d la distance à mesurer..." Sauf que la p’tite, au lieu de cracher, décide de s’enlever le soulier gauche et le câlisser en bas ! Et tous les touristes se penchent pour observer avec fascination la chaussure tomber dans l'abysse. Et la mère Whack! derrière la tête! suivit d’un «Tonta!», et la p'tite se met à pleurer. Future scientifique ? Je sais pas, mais maintenant son père doit la petite va-nus-pieds dans ses bras.

Plaza Auxiliadora offre une belle vue et… ben gadon, un beau sentier de pierres qui descend le long du Tajo. Bouteille d’eau dans une main, jujubes dans l’autre, je descend. À une courbe, je trouve d’un côté la continuation du chemin touristique, de l’autre côté une clôture brisée avec un semblant de sentier plein de déchets et débris… direction pied du Puente Nuevo... Pas de panneau indiquant « interdit » ? Pff, et même s’il y en avait un, je comprend rien de l’espagnol ! Pour une pauvre petite touriste canadienne, une affiche qui dit «Prohibida» peut ben être une annonce de power drink… «Prohibida, la bebida que da vida!» Plus j’approche le pont, plus la caméra clique. Tout en haut, assis sur le mur de pierre longeant le Tajo, je vois le spot bleu qu’est le t-shirt de Daniel qui gosse ses boucles d’oreille au soleil. Je termine le chemin touristique jusqu’à un point de vue avec deux arches en ruines et des touristes en pleine pause lunch. Je remonte (puff puff) et déambule dans les ruelles du "Vieux Ronda".

Vue de Plaza Auxiliadora et vieille partie de la ville.

Vue du sentier sketch, et du point de vue touristique.

La majorité des musées sont à 5 minutes de marche de distance, et ils sont aussi quasi tous fermés… grmbl maudit congé… quoique, sans ce congé je serais pas icitte ! Enfin je reçois un coup de fil des filles d’Eslovanie, et on se rencontre dans un café. Ava et Martina, toutes deux étudient à Grenade. Turns out qu’elles ont dormi dans une voiture de police la veille ! Elles espéraient dormir dans une cellule du poste de police, celui qui était de garde de nuit a dit «désolé les filles, je peux vraiment pas faire ça à moins que vous ayez commis kek genre de crime.» «hm… on peut te voler maintenant si ça aide!» Donc le gars a offert de les laisser dormir dans son char. Çaa fait de quoi à raconter !

Mesdames sont super fatiguées et borderline ennuyantes. Je leur suggère le parc Alameda de Tajo pendant que je vais explorer l’autre bord de la vieille ville, et on se donne rendez-vous au coucher du soleil avec une bouteille de vin cheap. Je visite les deux autres ponts, les ruines de bains arabes (...c’est juste ça ?) et retourne vers le Parc, ramassant mon vendeur de boucles d’oreilles préféré en chemin. En placotant, Ava et Daniel se rendent compte qu’ils ont des potes en commun d'Eslovanie à Grenade! Quel monde tout petit tout petit !

Vieux Pont, et bains arabes...


Il est évident, à voir le côté est du pont (gauche), que le côté ouest est fantistique! (droite)

Daniel et Ava, et le coucher de soleil...

On rentre bouffer chez Gastón. Ça m’a tout pris pour trouver un magasin qui vend de la bouffe pour éviter le $restaurant$ mais j’ai trouvé. Spaghetti it is. Et un gros poulet rôti à partager. Les filles veulent pas sortir, trop fatigués, donc je donne un coup de fil à Daniel, rendez-vous Plaza de Toros ! Une bière ou deux rapide dans un bar Irlandais (yark, jure moi que ça c’est de la Guiness cette merde??) mais avec mon restant de rhume marrocain, la soirée fut courte.

12/14/2009

A Rare Encounter

(Une rencontre rarissime)
Le samedi, 5 décembre 2009
This morning, looking out from the window, I see nothing but white. But outside, looking up, you can tell there's a sunny day on the way! with a deep blue Andalucian sky... As I wait for the bus, (and wait and wait… it’s always late, yay Spain!), Alcalá fades in and out of a white floating fog. Now I can see the San Jorge church bell tower, now I can’t.
NB. Since the train railway between Algeciras/Gibraltar and Granada is being repaired, and the only bus leaves for Ronda from Algeciras at 6AM (uh, right, no.), it’s simpler for me to get to Ronda by bus via Jerez. So... 1 hour bus to Jerez, 4 hour wait before I take the 3 hour bus ride to Ronda. Any Alcalaino would laugh at me or wince, as they all have a car and hate the bus. Fine! Take me to Ronda!
So 4 hours in Jerez? Bring it on. It’s a beautiful day, I’ll walk around with my monster backpack and my camera to finally get Jerez in photos (the 2 other visite were camera free). Here are a few:
1. Don't know how many times we passed by that monument, Victor, Julio and I, on the faithful day of my party...
2. Tio Pepe! (a famous brand of Sherry... God knows Jan loves that Fino!)
3. Oh look, a castle/fortress with an octagonal tower...

1. Beautiful train station
2. Orange bubbles.
3. Minotaur (Jerez has these strange statues at every round about)
Marie, Joseph et l'ptit Jésus dans crèche. Le bar La Crisis... trop crampant!
I go back to every place I’d visited last time in Jerez, taking a break at every plaza to read bit of the Alchimist, or eat a piece of salsichon and bread, or nap on a bench. I finish my photo tour of Jerez near the station and an old, old man, quite rotund around the belly, sits next to me. (I think he was eyeing my sandwich...) He asks my age. I tease, saying he looked 50. He takes out his ID with shaking hands: 1928. Well done! We talk. I bid him a good day. He said “Stay in Jerez tonight! Stay here with me!”, patting the bench next to him. Hm, no. To this day, I wonder if leaving him was not the biggest mistake of my life… maybe our paths will cross again! (hehe, no, this is not the rare encounter. Keep reading!)

The long, long, long and winding road to Ronda stops by 4 villages or so. I am discreetly eavesdropping a bunch teenage girls, fascinated by their never-ending conversation of which I barely understand a word. Countryside dialect… During the last hour before reaching Ronda, my nose is stuck to the window as I woooh… and waaaahh… at the landscapes. The between the Sierra de Algodonales and the Sierra Blanquilla, it's a fantastic blend of valleys, mountains, long thin lakes and white villages built in the rocks, turned red by the sunset… simply gorgeous views at every tuuuuuuurn *grabbing the seat to not fall off*.

Walking towards my CouchSurfing host’s house, my first impression of Ronda is the following: so perfectly clean and quiet, it seems like a movie set. Wide streets and sidewalks, with noone on them except for a few old men… trees cut in giant balls, Christmas lights, lovely fountain and gazebo in the middle of an empty plaza… My host’s apartment is great: big, new, clean, inviting… and Gastón, is super friendly and makes me feel at home right away. It’s a pity he has to work (from home) all weekend as we definitely get along well, AND I understand ALL of his Spanish! At least there are two travelers from Slovenia crashing here to this weekend, they should arrive any minute now! “Oh, it’s them on the phone! The two girls are in… Gibraltar? And they say there’s no train, only an early bus the next day.” Hwell. I could have told them that.

So I’m off to visit Ronda by night, really excited about that famous bridge, the Puente Neuvo the links the “Old town” and “New town”, which are separated by cliff, together… La Bola, the vert commercial street is lit with Christmas lights and there’s this feeling in the air of… well of Christmas and holidays of course… but mostly of consumerism. I go straight to the bridge and waaahhhhhhhh… how grand and beautiful and scary! You can’t see the bottom on any side, it’s like a bottomless abyss. I walk around the old town, but by night, it’s pretty boring. Everything's closed, and everything WILL be for the nearly the whole weekend as it’s a Holiday all over Spain.


The Puente Nuevo, Plaza de Toros, La Bola

So I head back towards La Bola, and spot a hippy jewelry stand with a hippy little man selling it. I offer 1 euro for a lonely earing that looks like a mini mobile with colored beads, and he gives me a “…really?” look as in “…you really want that thing? I made it more as a joke, or… an experiment…”, he asks from which part of France I am and we start to chitchat about traveling and languages and I soon find out that this man has a degree in... yes, you’ve guessed it, science. Physics more precisely. And I’ve recently been joking about selling jewelry on the beach for a living!

Daniel et ses bijoux...
When Daniel (the jewelry guy) closes the “store”, I give him a hand to go put it away in a shack behind a restaurant and we go off to a Teteria to talk about traveling for 2 more hours, we invent our futures circuits: Bolivia, Peru, Argentina… or New Zealand? I don’t think I’ve ever met someone who listens that well. The guy is so awake it’s refreshing, and it makes you more aware of everything, like noticing simple things all around like the crackling in the fireplace of the teteria… or a ripped poster on the wall, or someone who trips on the sidewalk and wheels around to see if anyone saw… or a kid trying hard to knot his shoelaces!

I tell him I’ll definitely try to pass by his earings stand again the next day and he promises to bring his pot of colored beads to finish the pair of... “mobile earings” I bought. It’s a long cold walk back to Gastón’s house but there’s a welcoming sofa, hot tea and a shitty movie to laugh at, at the end of this walk.
Song of the Day: Friday I'm in Love - The Cure (suuuuuuuuuuper quétaine!!)

La casa de campo de Augustin

Le vendredi, 4 décembre 2009


« Hola Cathéreen ! » Ça, ça serait la voix sexy (ahem, de fumeur en chaîne) de Victor. «We’re going to the countryside, in Augustin’s cottage, want to come ?» Quand tu vis à Alcalá, jamais tu ne refuses une invitation de sortir du villâge! Rendez-vous au vidéoclub de Victor, alors imaginez moi donc qui descend jusqu’au Paseo avec une guitare sur le dos, et l’autre dans la main (toutes deux sans étuis) en pensant «si je trébuche ou je glisse sur une crotte de chien, quelle guitare je sauve ? ou est-ce que je sauve mon coccyx....»


La route zigue zague jusqu’à une clôture privée, puis on monte dans un sentier étroit, rocheux et en pente raide. Rakatakakataka… On y va mollo car le char de Jesus est plutôt bas, mais avec le « point de suspension », quelques bleus sul derrière sont inévitable (et un sur le front si tu te tiens trop près de la fenêtre, ein Mich ?). Et on monte et monte, crime, c’est en haut du Picacho ton chalet ? (Le Picacho c'est une des montagnes que je peux voir de mon toit terrasse.) En tout cas, la vue y est sûrement aussi belle : on voit Alcalá éclairé au loin, le clocher de l’église San Jorge tout en haut de la colline…


Et la maison de campagne ? Typique d’Andalousie ça l’air, avec une grande cour intérieure et un moulin à olives antique. Visite privée de Augustin, qui m’a expliqué le système, quasi-identique à ceux de l’époque romaine: les olives sont écrasées ici par le gros cylindre de pierre, mécanisme tiré par un âne, l’huile coule dans ce canal jusqu’ici, et décante, de puit en puit, et le dernier ici contient l’huile "extra vierge" d’olive pure ! La grand-mère d'Augustin, quand elle était toute petite, venait y tremper un morceau de pain frais !


Je rencontre Maité, la blonde d’Augustin, super sympa. On grignote en attendant que le feu soit parfait pour se faire cuire des filets de porc sul feu… yuuuummmm, à la manière andalouse: avec un peu de sel, un peu d’huile, une tranche de tomate entre deux tranches de pan de pueblo, on a le sandwich espagnol parfait. Puis on sort les guitares… on passe du flamenco, au folk canadien, à Smashing Pumpkins, à Aznavour en passant par tous les styles. «Andaluces por el Mundo» dans une soirée, et sans même sortir d’Andalousie !


Et ainsi se passe toute une soirée, sans se demander quelle heure il est, ou si tout le monde s’amuse… seule préoccupation : rajouter un peu de bois dans le feu de temps en temps. On se redirige vers Alcalá, et moi, qui doit prendre le bus le lendemain à 9h pour mon petit voyage de fin de semaine, je décide bien sûr de débarquer avec les autre au campo de Curro, là où une autre fête bat son plein. Juste un petit tour!


Fernanda, son frère Pepe, et la copine de son frère (une Allemande qui s’appelle Lena) sont tous en plein danse party. La soirée fini bien vite suite du chamaillage d’amis auquel je ne prend pas part et tout le monde rentre chez eux en se disant que la fête aurait pu clore un peu plus gaiement. Eh, ça arrive, le fun, tu peux pas le forcer, et encore moins le ressuciter. Mon subconscient me dit: ça tombe bien, finie la fête? ça veut dire que j’ai 4 heures de sommeil avant de monter dans le bus!


Tune du jour: About Her – Malcom McLaren (Kill Bill 2 Soundtrack, all of it is great, I picked one randomly… it’s a bit melancholic this one, no?)

12/09/2009

Je reviendrai à Alcalá...

Le lundi, 30 novembre 2009

Au son du réveil, je me met immédiatement à penser: Hm, j’ai hâte d’être chez moi pour soigner ma grippe dans le confort de mon chez moi et dormir dans mon lit, mais maudit que je me promènerais encore un peu plus dans les villages ou sur les plages marocaines avec Cip et Alinna. Ça me tue que je dois rentrer si tôt pour un engagement : lire un conte pour enfants à 17h30 à la bibliothèque municipale d’Alcala. C’est déjà plutôt rare que des CouchSurfers se rencontrent une deuxième fois, ben là c’est pratiquement certain qu’on ne se reverra plus malgré les promesse de « ouais ouais ! prochaine fois c’est au Canada ! »... Adieux maladroits au port et je m’installe dans un siège près de la fenêtre de façon à m’endormir en regardant le lever du soleil. Buh bye Afrique ! On se reverra !


À Tarifa, un bus navette me ramène gratuitement à Algeciras (ben câline, si j’avais su !). À Algeciras, j’ai trois heures de taponnage entre les deux bus, alors je m’en vais me promener avec mon gros sac, marché frais = olives, abricots, et de quoi me faire un sandwich : tomate, avocat et un pain sandwich. Accotée confortablement sur mon sac dans le soleil de la Plaza Alta (ouep, chaque ville a sa Plaza Alta), je lis l’Alchimiste, entourée de pigeons. Puis, je trouve un grand parc pour faire une sieste sur un banc, comme une sans-abris. De retour au port, il me reste assez de temps pour une bière avant d’aller prendr le bus. Or so I thought. Après avoir payé ma bière et rangé mon bouquin, j’entre dans le port et le bus LineSur, dans lequel je ne suis PAS, sort vers la route. … AH ! j’accourt au comptoir d’info et demande, doigts croisés, si le bus arrête aussi à la Station d’autobus d’Algeciras : oui. J’ai donc… 5 minutes. TAXI ! Envoye pèse sul gaz sti… maudit traffic, maudite construction, maudite bière. Et je cours, et j’arrive devant le bus, bras en l’air « Chu là !!! » alors qu’il démarre. Serré en ta, non ? donc 4.55 euros le billet de bus. 5 euros de taxi. Voilà ce que ça coûte d’être en retard : le double.

Chaque fois que je débarque du bus à Alcalá, le conducteur me demande, comme si j'étais une touriste confuse « Alcalá de los Gazules ? de verdad ? ». Ben oui, cré-moi, cré-moi pas, je vis icitte. Et jamais la marche jusqu’en haut de la colline n’a été si longue. J’espèrais que quelqu’un en voiture me reconnaisse, prenne pitié et me donne un lift. Mais non. Le temps d’une douche et d’une bouchée, je dois redescendre pour aller lire The Gingerbread Man à des enfants (qui écoutent pas ben ben asoir… vos yeules !). Suivi d’une tournée au Guadalinfo, et ma visite quotidienne à El Luca afin de conter mes histoires et remercier Curro de m’avoir suggéré Chefchaouen, « es una maravilla ! ».

Eh non, mes amis de Roumanie ne m’ont pas échangée contre 40 chameaux ! (ou plutôt, 20 parce que je suis pas blonde)

A less amazing day...



Salut salut

Le dimanche, 29 novembre 2009

The rain tapping on the tent cover tells me: “Don’t get up…”. My sleeping bag tells me: “Brrr… don’t go out!” My sore throat tells me : “Hm, sleep some more…” Only my bladder is telling me “Come ON! You waiting for the tent to get wet INSIDE too?

1. Look, rain. Oh. 2. It's pretty. From inside. 3. thinking "isn't this the life?"

We have breakfast in the camping “restaurant” and vote on packing and leaving the camping to bus back to Tangier, the intention being to -hopefully- sleep through the rain storm. The campsite of the European hippies, with their fire suffocating under the rain, is quiet and still as they’re all out sightseeing. A mental goodbye, and we cab to the bus station, shivering and wet. We wait one hour for the next bus. This calls for a hot green tea. The cashier of the casse-croûte offers me some of his royal couscous as he prepares de tea, yuuuummmmm.

Then, nature calls and comes crashing into a culture shock. I go for the first time in a Turkish toilet (or latrine?), basically a hole in the ground. Whatever, like camping. There’s no paper of course. But I'm prepared. The place is disgusting and the owner of the WC shack has the gall to make me pay 2 dirhams to piss. Well, piss… or shiss, as you prefer. Let’s just say it was about the worst possible context to make me recall my Amazonian digestive problems in Peru almost 6 years ago. It did bring me an evil sense of satisfaction to leave a terrible stench in the bloke’s “toilet”.

So now, three hours in a wet and stinky bus with my intestines upside-down and inside-out, a sore throat and wet clothes. Woohoo! And a taxi back to Tanger would cost 20 euros each. So, we save 15 euros each. Hm, don’t know if being cheap is paying off right now… First half of the trip goes well with a bunch of Morrocan boys singing tradicional songs in Arab at the back. One fellow who speaks Spanish offers that we sleep at his house, his mom doesn’t mind. We say we’ll discuss it. As I’m the only who can communicate with the dude, I’d be the one making conversation all night. And, in my shitty state (literaly), this doesn't seem like a charming perpective. In Tetouan, I run to the “toilets” again while our new friend says goodbye to his friends and buys a Tetouan-Tanger bus ticket. Ah-hah, so ya didn’t have the full ticket did yah! This brings about an argument in arbic between the driver and our friend Abdul, who doesn’t have priority. We somehow find seats for everyone and the newcomers from Tetouan. Abdul sits next to me, and here goes...

Second half of the bus ride, not so fun. First, Abdul is smothering me with “are you cold?”s and “want my coat? My glove? My scarf?”. I tell him I’m ill and must –pretend to– sleep. I lie on the window. Abdul lies on my shoulder. Hm. Yea, no. Maybe by chatting will make our intentions clearer. And it goes from small talk, to awkward, to boring, to inappropriate, to him imposing me his opinions. All the while, I’m gripping the seat in front of me to avoid shitting everywhere. At some point I flat out tell him “dude, have to shit myself. Talking does not help. I must concentrate to not unleash the fury of hell. Shut up.” K, didn’t say it exactly like that. From the corner of my eye, I see him remove his bracelet and I think “oh pah-hah-leaaasah… he’s not gonna give me…” “Here! Have my bracelet!” Nono, yesyes, no thank you, please do, no really it’s yours, if you don’t take it I throw it away! Gddmnt FINE! Man do they insist indefinitely. Deep down inside, I know were not going to his place. Nooooo way. I also know he abandoned his friends in Tetouan AND bought a bus ticket BECAUSE he thinks he’s going to host us. Fuck… this calls for a council meeting.

When we reach Tanger, I run, fesses serrées, to the latrines, and come back to realize I’ll have to break it to Abdul myself that were going to a hotel, as I speak Spanish. Great. No need to describe the conversation, the guilt trip, the feeling of liberation (as I would have rather slept anywhere even the street than that guy’s house)… We scavenge the hotels. We've learned that they don’t list the prices so they can invent a price once they've had a look at us strangers… but we finally enter in a hotel where the reception guy, who was smoking outside, isn’t fast enough to put the price list out of sight as we lean over the reception counter. Fooooled you! Room for three please: 50 dirhams each, sssir. (less than 5 euros, baha). We are all in a bit of an "acting stupid and laughing for nothing" euphoric state, because we are tired and excited about sleeping in a real, warm bed. Who cares if the whole place smells of urine! The oh-so-welcoming paperless, waterless, latrine is not to far, perfect.

One hour in a café internet, and they we search for food. As it’s still a holiday weekend for muslims, nearly everything is closed and the opened restaurants have barely a fraction of their menus available. So we buy cheap sandwiches and go back to the hotel for a “mémère” evening for the sick girls. Cip prepares us some tea as I read a bit of the Alchimist out loud to Alinna. I pack my bag and set my alarm for 6h30 AM. Cip and Alinna will be accompanying my to the port at 7hAM, where a boat will ferry me back to my home: Andalucia.

Le jour du rite

Le samedi, 28 novembre 2009

Grâce matinée, douche chaude (seulement 10 dirhams!), café autour du feu en jasant de voyages et de traverser l’Europe et l’Afrique en vélo, pendant que Jaime nous apprend ses trucs de busker avec des ballounes. J’ai appris à faire un chat en balloune (bon, avec pattes courtes et des oreilles cassées). J’ai appris qu’il y a pas d’âge pour être sur la trotte, et que je suis pas la seul qui
n’adhère pas ben ben au… « gabarit » de déroulement de vie dans lequel notre société essaie de nous faire acroire qu’on doit se mouler.


Comité d'accueil du camping de Chaouen

Aujourd’hui, c’est jour du Rite pour tout les Musulmans, c’est-à-dire party de famille lors duquel on égorge un mouton. ÇA ça déclanche le party, non? Un touriste ordinaire aurait mieux fait choisir un weekend différent pour aller au Maroc comme quasiment TOUS les restos et magasins étaient fermés. Heureusement, nous on est des touristes extra-ordinaires. Et cheaps. Donc on s’en fout! On déambule zen dans la ville, gardant quand même un œil ouvert pour de la bouffe. Premier quartier qu’on traverse est plutôt fantôme, quoiqu’on peut entendre le son de fête dans les maisons, et le filet de fumée de barbec qui émane de plusieurs cours arrières. Observation de Cip : toutes les maisons ont des barreaux aux fenêtres… problèmes de sécurité à Chefchaouen?


Plus on approche le centre, plus y a du monde, mais on trouve quand même un superbe grande place complètement vide. Avec la senteur de viande grillée qui nous suit partout, je ne peux m’empêcher de lever les bras au ciel et prier Allah « Invitez-moi dans votre partay de familllllle! Siouplaaaît! J’ai faim! ». En suivant un ruisseau de sang dans la rue et le nuage blanc de fumée, on spot quelques hommes en train de brûler des têtes de mouton dans des bacs en métal. « Et le corps? » « Ah il est à l’intérieur, il doit rester pendu pour deux jours avant de le cuire! » L’idée (je crois) est de crammer la fourrure pour qu’elle s’enlève plus facilement, tout en cuisant le reste pour en faire… chépa, de la marmelade de cerveau. Place Mohammed V, on trouve enfin un petit casse-croûte qui nous patente un sandwich au thon (auquel j’ajoute de l’avocat) et un smoothie de fruits et avocat, frais-fait devants nos yeux. Mmmmmmm.


"ay ay! Une photo de moi!" dit-il, sciant fièrement les cornes...


Place Mohammed V Jus de fruits frais et jus d'avocat

En s’enligne vers le quartier le plus cute : la Medina. Paraît-il que les murs et mêmes les rues y sont peints en un bleu ciel qui te fait sentir comme un moineau dans les nuages. Eh ouais, c’est hallucinant… petites rues labyrinthesques recouvertes de vieilles toiles, escaliers cachés en céramiques colorées, sol de galets qui forment des motifs en spiral… moi qui aime les racoins, je me lance dans un petit escalier aux carrés rouges et blancs et me retrouve… oops, dans l’entrée de quelqu’un. Deux femmes sont en train de faire griller trois brochettes de bœuf et ça – sent – bon… « Oops, excusez-nous! On croyait que c’était une rue! » « Ah mais venez venez! Faites comme chez vous! Vous voulez de la viande? » Alors Allah m’a entendu… Non merci merci! Mais oui! Meuh non, merci! Mais j’insiste! Bon d’accord. :D


Elles nous donnent une brochette chaque et nous sortent 3 chaises et une petite table. Du thé? Du pain? Et on grignote la viande coulante, le pain frais et le thé suuuucré avec des « merchi ch’est trop gentil » la bouche pleine. Les enfants nous regardent avec fascination alors qu’on converse avec les deux femmes. Elles nous expliquent que lors du jour du Rite, personne ne travaille. Tous retournent chez leurs parents pour fêter en famille. L’idée du partage est aussi importante en ce jour (d’où l’invitation improvisée, je crois). Sur ce, Cip renverse son thé sur ses jeans (comme si les enfants riaient pas déjà assez de son chapeau marocain), les dames nous offrent des fruits en desserts, et nous
suggèrent aller voire la source d’eau et la Mosquée abandonnée.


On passe tout droit devant un tas de kiosques de souvenirs pour pas revenir de notre petite excursion dans le noir. À la source d'eau, des femmes et jeunes hommes lavent des peaux de moutons. Le sentier qui mène à la Mosquée nous offre une vue de plus en plus spectaculaire à chaque pas. Arrivés en haut, y a simplement plus de mots pour décrire le paysage… voici dont un VIDEO et quelques photo:


Baaaah... Le sentier secret...

Assis sur un mur de pierre, on sent la fête dans l’air ainsi que l’odeur de BBQ jusque là D’ailleurs, on voit les innombrables lignes de fumée et en haut de la Médina c’est juste un nuage blanc tellement c’est un quartier dense en habitations. On n’entend très peu de voiture, que le bruit de gens, d’animaux, du vent, d’enfants qui crient et rient et jouent de la flûte.

C'est l'histoire de la viiiiiiiie.... amenagnawingnatitata!

Si j’avais pas été la frileuse mal préparée pour le vent de la montagne, on seraient restés jusqu’au couché du soleil. Au lieu, on s’en est allés, prenant le chemin hors piste, entre les ânes, à traverse le cimetière, un p’tit bonjour au berger de chèvres (en tentant de prendre une photo clandestines parce qu’il ressemble trop à Moïse avec son bâton…) et on retombe dans le coin de kiosque. Achats du jour : une boîte de thé vert, un demi kilo de pinottes sucrées pour partager autour du feu ce soir, et deux foulards. Je sais que j’en ai en masse, c’est des souvenirs pour… pour maman, et Julie etc… si ça vous dérange pas je vais les porter jusqu’à mon retour! :D


Kiosques de souvenirs et bouffe de la Medina au soleil couchant... ou couché.
Dans une teteria de Chefchaouen.
Vendeur d'escargots et pois chiches et ses jeunes acheteurs...

Un thé dans un coin sympa de restos et teterias, pour se réchauffer et se rebooster de sucre. Le ciel vire du rose-mauve au noir, et c'est l'heure de rentrer. Au camping, le feu est déjà prêt et la pile de bois énorme. Ça promet! On se raconte nos vies en préparant un repas communautaire dans une tajine empruntée du resto du camping. Oignons, boulettes de viande de chépaquoi, tomates, patates, carottes du jardin de Valérie, épices variés… ça va être boooonnn. Et banane délice pour dessert, pendant que Valérie nous prépare du thé super sucré. Ce soir, pas de guitares. Alors on joue à des jeux de mots et au Loup-Garou ("mais ce jeu est tor-du!" - Jonathan) en se passant le calumet de la paix, jusqu’à je ne sais quand. Y a pas d’heure en camping. On bouffe quand on a faim. On se couche quand on est fatigués. On se lève quand on l’est plus.

Dans mon cas, avec cette crisse de belle gang de citoyens du monde (et non pas habitants d’Alcala), et une première opportunité - depuis septembre - de parler en français, j’étais la dernière debout.

Chanson du jour: Au chant de l'alouette

12/02/2009

Sur les traces de l'alchimiste, enfin...

Le vendredi, 27 novembre 2009

***NB: tout texte en gras/couleur est un LIEN vers un VIDEO... les videos eux-mêmes prennent trop de place...

Woah, je me réveille rarement vite de même ! Il doit y avoir de quoi d’excitant aujourd’hui ! ben oui sti, je m’en vais au Maroc ! Je traverse vers l'Afrique! w00t!


Les bagages sont déjà prêts, rare dans mon cas. Alors avant tout: Unicaja pour échanger mon chèque de paye. Comment je me suis faite payée à l’avance vous croyez ? ‘Coute, mon boss est teeeeellement cool qu’il est venu me le porter la veille en allant faire ses amplettes. À ma porte, il dit « How many jobs do you know in which your boss drives to your house on a Thursday night to give you your pay check in person ? » Got it, I owe you, marci!


Donc, avec ben trop de cash dans mes poches et pas assez de temps (or so I thought) pour aller cacher ça chez moi, je vais attendre le bus de 9h10 devant la Parada. Direction : Algeciras. Le bus est 30 minutes en retard à Alcalá, ça me laisse le temps de lire le premier chapitre de L'Alchimiste (en español) et prend 30 minutes de retard pour se render à Algeciras. Bref, je manque le bus Algeciras-Tarifa. Le prochain ? dans 2 heures… (et j'ai Ciprian au bout de la ligne, mon ami Roumain qui m'attend avec son amie Alina à Tarifa) ...à MOINS qu’il y ait de la place sur un autre bus qui transit par-là. Les doigts croisés, j’attend 10h45 à côté du guichet comme une grosse mouche à marde, puis le gars prend le walkie-talkie, radote de quoi en andalou, et me dit qu’il y a un spot, yip !

Je ronge L'Alchimiste entre les coups d'oeils émerveillés vers le paysage: toujours les belles collines brunes-vertes de Cadiz, mais avec la mer bleu, et à l'horizon... des montagnes lointaines et très très... Africaines... Le bus s'arrête à Tarifa à peu près au même moment que mon Santiago y arrive et y rencontre le vieux Roi de Salem, qui lui dit:

"Cuando una persona desea realmente algo, el Universo entero conspira para que pueda realizar su sueño."
(
Quand on veut une chose, tout l'Univers conspire à nous permettre de réaliser notre rêve.)
Et je me rend compte que j'ai une crisse de marche uphill à faire avant de rejoindre les Roumains qui m'attendent à L'AUTRE station, in the green green grass near the Lidl supermarket... On se saute dins bras, retrouvailles sans larmes et on skipvers le port pour acheter nos billets de traversier, tout en se racontant nos vies.
Alina et le port de Tarifa. Catou et Cip, réunis enfin.

Catou et l'Afrique. Un gros paquebot et l'Afrique... ça aurait été plus cheap se cacher là-dedans non?

34 euros aller, 34 retour. Trajet 30 minutes Tarifa - Tanger. Pas si mal! Sur le pont, il y a du vent frette à écorner les boeufs et défaire les dreads, mais on peut pas s'empêcher de vouloir profiter de ce moment unique (et du soleil). En plus, ya de la ptite musique kitch qui joue dans des speakers oldschools, loin d'être assez puissants pour faire compétition au vent, mais divertissants.

Arrivés à Tanger, je suis surprise par le nombre d'hommes qui portent des Djellaba (je crois que ça s'appelle de même la grande toge au capuchon pointu) et encore bien plus par le nombre de gens qui parlent français. On m'avait bien dit que ce serait utile, mais j'avais comme oublié que le Royaume du Maroc a obtenu son indépendance de la France juste en 1950 kek. First stop: foooood. Une tajine au poulet pour moi, brochette de... viande quelleconque pour Cip et tajine au poisson pour Alina. Avec 3 thés verts avec feuilles de menthe et un kilo de sucre. Mmmmm...
Note: à partir de cet instant, j'ai dû mettre mon idée de ce qu'est l'hygiène de côté. Disons qu'ils ont pas exactement les mêmes standards là-bas, faut se dire "What doesn't kill you makes you stronger!" So hopefully it doesn't kill ya.

Puis, on se paye le taxi jusqu'à l'arrêt de bus pour acheter notre billet Tanger-CHEFCHAOUEN! ah, le bus part juste à 18h... bon on s'en va shopper alors! L'art du bargaining... c'est pas mon fort. Moi je suis plus du genre "aw tsé quoi... il a sûrement une famille à nourrir... il nous regarde probablement aller en se disant qu'il aimerait bien, lui ausis, voyager! et c'est pour ça qu'il essaie de me crosser avec son "C'est 100 dirhams! mais 90 pour toi car tu es jolie!" même si j'ai vu la même théière l'autre bord pour 50 dirhams..." Donc je l'achète! (juste pour me rendre compte à mon retour, toute excitée de me verser mon premier thé marocain maison, que la théière ben... a coule pas. Ben non, est décorative esti, y'a pas de fucking trou à l'intérieur! ...pas grave, est cute, j'ai juste à verser de côté!!)

Foulards, pipes de toutes sorts, vêtements marocains, chapeaux et sandales, théières et petits pots, la medina (le marché) est MULTI-COLORE! Mais criss qu'ils sont fatiguants les vendeurs de hash "ello my friend! you want some gud ash?". On a trouvé une méga boutique/storage/débarras de vieilleries théières, lampes, mirroirs, bols en mosaïques... le ressemblait à la caverne d'Ali Baba, remplie de vaisselles en cuivre et autres vieux métaux. Ça vallait le détour et l'interminable discours de "Allah is great, muslim religion is the best, and the governement in Iran is the greatest, and America is the killer, muslims no kill, never, because they fear Allah, etc..." ...lâche pas Cip! Nous on s'en va regarder d'autres foulards et bouffer des pinottes sucrées!



On a rencontré 4 touristes anglais qui perdus dans le marché qui devaient retourner au port pour reprendre le traversier (étrange, ils étaient dans le même bateau que nous pour venir... à quoi bon visiter l'Afrique pour 3 heures au plus??) puis on est allés se saucer les pieds dans le détroit de Gibraltar (hm plus ou moins, à Tanger c'est plus l'océan Atlantique qu'autre chose... oú est-ce que ça s'appelle encore la Méditérannée?). Brrrr frette. Ya bennnn plus de déchets que de coquillages icitte!


Time to run for the bus! Et on arrive bien à l'avance. Comme la ride se passe dans le noir, je peux pas m'empêcher de dormir. Arrivés à Chaouen, c'est dur à dire si les montagnes sont hautes comme c'est la nuit, mais me semble que ya une silhouette plutôt imposante dans le background du villâge... qui est plus une ville qu'un village au fond. Loooongue marche jusqu'au camping. Ceci mérite un souper chaud au resto du camping: Tajine à la... "viande", coucous au poulet et un autre couscous aux légumes... bien sûr avec le thé vert-menthe chaaaaaaud car il fait freeeeette... et on bouffe jusqu'à en exploser tellement c'est bon.



Au retour, je spotte un feu déjà allumé au loin. Il fait trop noir (on est trop parresseux) pour recueillir du bois, alors on s'invite: Salut! Et on se joint à "la communauté du camping de Chaouen": quelques Français (Gregori le rapper de Marseille, Johnathan, Valerie, David...), une grande blonde dreadé de Suisse nommée Deborah, un español (Jaime) qui ne parle pas français... Une belle gang quoi. Puis, le beau berger Guillaume à la barbe rousse et son chien Diablo joingnent le peloton, et on est pas loin de 10 ou 12 autour du feu à se passer la guitare et/ou la pipe gaiement et parler dans toutes les langues. Du jazz manouche au George Brassens, du Flamenco aux tunes traditionnelles Canadiennes à du bluuuues improvisé, on respire la boucane jusqu'aux ptites heures du matin.