1/27/2010

23 décembre

Le mercredi, 23 décembre 2009


Encore de la pluie??? Me semble qu’il a plu tout décembre ? Hm… good day to sleep in then, je devrais en profiter PARCE QU’IL PLEUT PAS BEAUCOUP EN ANDALOUSIE!! (Yeah, right, little did I know que je ne verrais pas le soleil pour les prochaines deux semaines de congé au complet…)


Petites commissions en pensant au festin de Noël que je compte préparer pour mes canadiennes (woohoo! 1 jour!!!) et je visite les dames du centre de restauration une dernière fois. Le patio centrale est un lac, les ateliers sont vides et propres et il semble y avoir personne… je me laisse guidée par les rires et les «Ooonh… et aawh!» et les trouve toutes crammées dans un atelier comme des sardines, bras dessus-dessous en train de regarder un powerpoint préparé par Dominga : photos des derniers 4 derniers mois de travail ensemble, de


Grenade etc., accompagnées d’une belles chanson et de beaux messages.

Pour certaines de ces femmes, la fin du projet de restauration, qui avait une subvention pour seulement 4 mois, ça rime à retour à la chasse aux jobs… dans une Andalousie en crise économique? bonne chan. Pour d’autres, c’est la fin d’un «side-project» divertissant. Mais pour toutes, c’est un adieu difficile à… un crisse de belle gang. Elles se dispersent et je vais prendre un verre avec Fernanda à Los Ponys. (Remarquez que ce fut la dernière fois qu’on s’est vraiment parlées, car depuis, elle a décidée que je suis trop buddy buddy à son ancien chum pour être mon amie. Quel dommage. Quel fucking dommage…)


Guadalinfo juste avant que ça ferme pour booker 4 lits dans une auberge à Sevilla! Yeehaw! Juste pour me faire dire par Israel 15 minutes plus tard dans le Siglo XX I «Euh, j’ai un apart à Sevilla, j’te donne mes clés si tu veux!». Ooh ooh! So je dois annuler la réservation… 48h à l’avance ! so… maintenant ! Je cours à maison de Jesus pour chercher le numero de téléphone du hostel sur l’internet, un coup de fil, et voilà. Fiew ! Je retourne au café, bla bla avec Gema, Pilar et Juanmi… Et je rentre, ben trop éveillée pour dormir. Heille, le 23 décembre ! Je travaille pas demain ! tiguidou on sort ?


Je me-quasi-invite à la maison de Santi, où je le trouve assis à table en train de boire de l’EAU avec Zulema, Carlos, Israel et Yessica, en train de voter… pour «qui fait la vaisselle». Mauvais timing car on m’ajoute pool. Se prenant très au sérieux, on doit voter en ordre de préférence de 1 à 3 QUI devrait laver et POURQUOI. Y’a eu au moins un “Catu : 3 puntos, porque quiero ver como fregan en Canadá.” (parce que je veux voir comment ils nettoyent au Canada…) Puis, on passe au salon pour regarder le fameux épisode de « Andaluces por el Mundo », (genre La course destination au monde, mais avec des Andalous qui vivent à l’étranger) lors duquel Santí donne une visite de Hamburg… et qui n’apparaît tu pas dans le dernier 10 minutes de l’émission ? Lars ! Mon allemand préféré que j’ai rencontré avec cette belle gang à Séville!


Sur ce, les parents entrent, suuuper sympathiques, turns out la maman de Santi est la proprio de la fameuse Confitería du Paseo qui est ouvert presque 24/24. Elle me dit «T’es la Canadienne, non ? Sache qu’ici c’est ta maison, et t’as une maman si t’as besoin de quoi que ce soit !» Wow, c’est ben la première à me dire ça. Une petite partie de Jungle Speed ! un jeu de vitesse qui se jour avec des cartes et un… petit totem de bois qu’on doit se garocher pour pogner du centre de la table quand ie : on a le même symbole que quelqu’un d’autre. On s’arrache la peau des mains avec les ongles et on passe proche de péter la table de vitre, et on rit. Ben oui toi, sans alcool! Ça manque un peu à la culture de mes amis disons «más mayores».


Après 5 parties de Jungle Speed et un overdose d’adrénaline, on prend des photos folles avec l’ordi et on s’amuse à les massacrer avec un programme qui déforme les photos, on écoute des prank calls de radio sur youtube (mea culpa !) et on rentre chacun chez soi… grande journée demain! On m’a dit que le 24, la villâge au complet est dans la rue, de bar en café… et le 25 aussi. Et le 26. Et tout le congé sauf le 6 janvier au matin pour les cadeaux des rois mages au fond! Hehe, regardez-moi ben m’inviter aux sorties et partys… je m’ennuierai pas ce Noël, faites-moi confiance !


Song of the Day : 23 décembre – Beau Dommage

Last day before X-MAS BREAK! w00t!

Le mardi, 22 décembre 2009


Last day avant les vacances de Noël ! Les cantiques de Noël qui ont été pratiqués dans les classes sont présentés cette fois à toute l’école dans la salle de musique. On est tellement crammé que un groupe qui fini sa présentation doit remplacer le prochain groupe et prendre possession de leurs places lors d’une genre de rotation chaotique… Les petits de Primero gagnent le prix de la performance la plus cute pants down avec leur super formation en sapin et leurs props ! En v’là un extrait en video. Chaque classe y passe. Et soudain, les élèves se mettent à crier «Maestros! Maestros!» Afin d’éviter une émeute, on monte tous vers la potence, euh, la scène, pour une imitation du villancico de la classe de Primero, dont ni moi ni les autres ne connaissent les paroles, donc LOIN d’être à la hauteur de leur performance !


Une fois les élèves de retour dans leurs classes, je me promène de classe en classe avec la guit pour donner du répit aux profs qui veulent aller faire un tour à la salle des profs... À la demande spéciale des élèves, je chante des tunes dans toutes les langues. Je donne même un petit récital dans cours de récréation avec Marta (11 ans ?) qui lipsync sur Ironic... Aujourd’hui on sert plus que du café et du thé dans la salle des profs ! bon y’a des polvorones, pâtisseries de Noël typiques d’ici… mais y’a aussi de l’anis ! Liqueur de Noël qui goûte l’anis, genre réglisse noir suuuper sucré, et qui s’ajoute particulièrement (discrètement) bien au café…


Plusieurs mamans sont venues à l’école pour préparer du chocolat chaud et du gâteau pour l’école au complet. Et trois braves mamans se sont déguisées en… TROIS ROIS MAGES !

*Rappel, ici le Père Noël qui visite le 25 décembre est nouveau (et américain) dans la culture espagnole. Le vrai jour des cadeaux, c’est l’Épiphanie, quand les 3 Rois Mages viennent faire leur tour à la crèche, parce que souvenez-vous qu’ils se sont perdus en chemin en suivant la belle étoile et sont arrivés le 6 janvier.*

Ils entrent dans chaque classe distribuant des tonnes de bonbons. Los Tres Reyes : Gaspar, celui avec la longue perruque jaune, le Melchor le grand blanc apeurant, Baltazar (el negro !) avec la face bien peinturée en noir pour faire peur aux plus petits… (je suis toujours pas habituée au fait qu’en espagnol, la couleur «noir» se dit «negro»… donc les personnes de couleur brune/noir aussi, et ça passe le PC test en Espagne, surtout dans un villâge…). Click click click les caméras des mamans sont sur le speed et les petits cocos comprennent pas trop ce qui se passe. Mais ! Des bonbons ? Sure.


Je m’éclipse pour allez visiter les madames de l’atelier de restauration d’œuvres d’art l’autre bord de la rue… Tsé les femmes avec qui je suis allée à Grenade ? Ben elles sont aussi un peu en fête, travail fini, junk food étalé sur la table, anis bien sur… le soir de leur party de travail, elles avaient inventé un couplet de « Ande ande ande, la marimorena » différent pour chacune, tous aussi vulgaires l’un que l’autre. Puis là, elles se décident de m’en composer un :


Aquí viene Catherine (Ici vient Catherine)

Quiere aprender idioma (elle veut apprendre la langue espagnole)

Nosotros lo enseñamos (Nous lui apprenons)

****, ******, *****, ***** (****, ******, *****, *****)

(pour la version intégrale non-censurée: CLICKER ICI POUR CONFIRMER QUE VOUS AVEZ PLUS DE 18 ANS, baha…)



El Luca en soirée avec Jesus, Pepe et Victor, et je tombe sur deux bonhommes que j’ai pas vu depuis ma fin de semaine à Sevilla : Santi et Israel ! On fini chez moi sur le toit terrasse avec les deux guitares à jouer de la zizique, un petit verre de Bailey’s en main.


Song of the Day: Ain’t No Sunshine When She’s Gone…

Al portal de Belen han llegado los pastores...

Le lundi, 21 décembre 2009


La vue de plus d’une centaine de ptits bouts d’choux déguisés en bergers dins bans de l’église (tous avec des costumes quasi identiques en peau d’mouton) me fait oublier la fatigue ! Malheureusement j’ai trimbalé la guit pour rien comme j’ai oublié les accords, Fernando est pas là pour me les enseigner et hop le groupe de Salva passe en premier, les v’là donc a capella. Bah, comme tous les groupes quoi.





L’évènement ? Chaque classe des 3 écoles primaires viennent présenter un cantique de Noël qu’ils ont appris et pratiqué pendant les dernière 3 ou 4 semaines (and then some dans le cas des 3 ans!) C’est dur d’entendre les p’tites voix avec l’écho de l’église, d’autant plus que y’en a un sur trois qui chante pendant que l’un cherche maman dans la foule et l’autre se fouille dans le nez. C’est impossible d’avoir le silence dans les bancs avec les « j’ai perdu mon tablier ! ou est ma maman ? c’est mon chapeau! pipi ! caca !… ». Y’a autant de flashs de caméras qu’aux cérémonies d’ouverture des Olympiques tellement les parents sont fiérs de leurs petits bergers. Awww… L’activité perd un peu son sens comme les enfants sont trop jeunes pour porter la moindre attention aux efforts des autres groupes, et les parents viennent au fond juste pour voir les leurs. Mais c’est cute. J’embarque dans le mini-bus avec la classe de 5 ans pour descendre à l’école alors je manque les chansons des plus vieux élèves… oh well, demain !


C’est une journée plutôt slack comme Noël est déjà dans l’air avec la musique, les décorations, les petits costumes cutes de bergers… donc je déambule de classe en classe avec ma guitare, enseignant We Wish You A Merry Christmas aux enfants trop excités pour écouter.


En après-midi, DERNIER taller de cuenta cuentos, je lis l’histoire The Three Billy-Goats Bébé fafa lala, et court, ce qui nous laisse du temps pour jouer à Sit down, stand up. Une p’tite frette au El Luca pour pas aller se coucher l’estomac vide… a last Juan ?


Song of the Day: Pastores Venid - Villancico...

1/23/2010

Españglish Fiesta in Graham’s Street

Le dimanche, 20 décembre 2009

Superbe initiative de Graham : organiser un party de Nowel pour réunir nos chers ex-pats anglais et ses voisins espagnols. Sa maison étant pas immense, le tout s’est passé dans la rue! Hm, pas chaud la nuit avec ce courant d’air froid sibérien qui est venu souffler sur l’Andalousie pour nous geler les os ces jours-ci… mais on se réchauffe avec du bon vin chaud («…mould wine? No thanks, got enough mould in my house… »). Les villancicos accompagnés de tambourines en plastique cheap commencent autour du petit feu dans une poubelle, mais bien vite il se met à… ben, pleuvoir non, bruinasser disons. Et les espagnols qui sont comme des chats quand ils pleut un p’tit peu, crient au déluge! et on se réfugie dans un garage.


Apparaissent soudain deux guitares et un cajon (tsé la boîte sur laquelle tu t’assoies pour taper dessus comme un drum…) et envoye les chants de Noël flamencos, sevillanas, les tunes traditionnelles d’Andalucia… Étrangement, les Espagnols dansent pas fort fort, c’est les belges Miriam et sa fille Charlotte (une vra de vra danseuse) qui dominent le plancher de danse avec gracieuseté et TOUTE l’attention du publique un peu intimidé. Suite à un cantique de Noël irlandais improvisé a capella par Claire, qui a mis sur leurs faces expressions de… admiration? Fascination? Incompréhension? Dur à dire… je tente ma chance à emprunter une guit un musicien se fatigue pour une petite Ironic de Alanis. La curiosité suffit pour taire les Espagnols pour UNE tune, mais ça prend pas de temps qu’on m’enlève la guit des mains avec un «Tu chantes super bien! Mon tour merci bonsoir! *yoink!*» pour plus de flamenco.





Un medley de classiques espagnols (qu’ils ont rejouée encore et encore au moins 10 fois…) permet enfin aux Espagnols de se décoincer un peu et se grouiller les muscles. “Cada día te quiero más, olé olé, olé olá!”… plus jamais s’il vous plaît… On réussi même à faire danser Graham au milieu! Allez champion! Parade ta tuque de Santa Claus et ta cravate de Noël! Mystérieusement, les giddies (anglais) disparaissent peu à peu, et il ne reste plus que les belges, dont Jan, au beau milieu du groupe d’Espagnols crampés, en train de chanter à tue-tête et en slow-mo théâtral «PARRRA BAILAARA LA BAAMBA!!!». On a droit à un dance off entre le guitariste trapu et Charlotte, qui tente courageusement d’imiter les moves flamenco du coq. Oui, du coq, bon! Cocorico ! He waaants to own the stage!

En allant aux toilettes, je me rend compte que les giddies se sont rassemblés au chaud dans le salon de Graham, les hommes s’ostinant pour choisir la musique du iPod, les femmes en tank tops, dansant dans le salon sur du techno ou des classiques rocks. Ça ressemble pu pentoute à l’Espagne ! Je cède et rejoins les Nord-Européens dans leur partay de salon d’ados, comme je suis pu capable d’entendre «Siempre simpre, te he querido ! Siempre siempre, te he adorado!» une fois de plus… ah, et au loin dans le garage l'autre bord de la rue, on entend pour la millième fois «Porom-pom-pom, porom-pom-pom-pom pero pero…».

C’est sur cet air que je suis rentrée, sachant qu’à 9h le lendemain matin je dois être à l’église, oh yes, pour jouer de la guit pour la classe de Salvador… Maudit qu’elle paraît longue la côte jusqu’à Plaza Alta à 2 ou 3h du mat ! SURTOUT quand t’arrives au bout pour te faire dépasser par le char de Pete, qui s’arrête juste devant afin de débarquer les belges (dont Jan qui tient à peine debout). Merci là! C’est le temps d’offrir une ride maintenant qu’il me reste 20 pas à faire! Hm, 20 pas, c’est 20 pas… wait up!

Song of the day: Cada Dia Te Quiero Mas - Gipsy Kings

1/21/2010

A Sabado In The Life...

Le jeudi, 17 décembre 2009

Le samedi, 19 décembre 2009 (coudonc, puis 2010, qu’est-ce qu’on en a fait ?)

Chaque samedi vers 14h, Curro du El Luca (eh non, le dueño s’appelle pas Luca!) nous prépare de quoi à bouffer. Mais faut pas traîner à Los Ponys jusqu’à 15h sinon y reste pu rien pour toi, right Victor? Puis t’es pogné à grignotter le riz croûté, semi-calciné au fond du chaudron et le dernier boute de lapin sec. Non, pas de pain sec, de lapin sec. Mais moi, je mange n’importe quoi, so bring it on!

Je me rend compte après une loooongue jasette avec les hommes que je pourrais bien aller placoter avec la madames aussi! (Bea et quelques mamans de mes élèves) Pour une fois qu’il y a des femmes qui sortent au bar! Vive les samedis après-midi. Donc je me joins à elles pour avoir droit au bombardement de «So! T’es tu trouvé un p’tit copain espagnol là?» et TOUS les gars que je connais, et ceux que je connais pas, y passent… peu importe la personnalité, l’âge ou même la disponibilité… et lui? Et lui? Et lui? Non. Non. Non… peut-être. Non.

Je m’échappe en allant manger de quoi à Los Ponys avec José, Victor et un certain Paco, personnage étrange… Paco, quand il fini (ou pas) une phrase, il se tait et te regarde avec un look intense qui te fait te demander «…y’attend-tu une réponse? Une réaction? Ou y’est en train de penser à ses mots?». On s’en va au Campanero pour changer de décor, et un débat sur les préjugés fondés sur les généralisations me porte à penser que je serai jamais d’accord avec ce Paco un peu rond. Puis il me dit «c’est l’fun jaser! On refera ça!» «…pas d’joke??? Je pensais justement le contraire!» Dominguito, notre poète préféré, danse tout seul au milieu de la place comme si ça vie en dépendait… semblerait qu’il s’est remis à boire malgré qu’il devrait pas mixer avec ses médicaments… Ouf, ouin, c’est mon cue! Je rentre!

Vous devez penser que la p’tite population d’Alcalá de los Gazules est un peu bizarre, mais non. C’est juste que je connais tous les weirdos du village! Le prof de philo solitaire, le couple hippy, le poète schizo, "le chat"… bon, je suis certaine que Gregorio est pas le seul homme au monde qui agît comme un chat… miaow pour bonjour, et ksssss! quand on lui renverse de la bière dessus accidentellement… Je sais pas comment j’en suis venue à être l'amie de tout c'beau p’tit monde là... qui se ressemble s’assemble je suppose! WROUF!


Song of the day: Gronlandic Edit - Of Montreal

Party at Cortijo's

Le vendredi, 18 décembre 2009

Ici, j’ai pleine d’amis, mais j’ai pas une gang d’amis à moi en particulier. Ces amis sont de groupes différents, et si j’appelle pas le monde, je sors pas de la maison. Cependant, c’est presque garanti que si j’appelle, je sors! Alors j’envoie un petit text message : «Hola Gema! Beer or coffee at the Siglo XXI tonight?» et sa réponse: «Party at Cortijo’s house, I pick you up at 9 in Plaza Alta, Ill send a missed call when I’m there» ….OK! :D Merci Gema!

Presqu’uniquement du nouveau monde à cette fête, mais du bon monde. Bonne bouffe, bonne musique, bon bong ! Malheureusement pour Juanmi, la boucane a pas trop bien passé et il a dû prendre une p’tite marche dehors au bras de Pilar (ce qui lui paraissait comme un manège à la Ronde) avec la face aussi verte que ce qu’il avait consommée.

On se réchauffe une tortilla pré-cuite sur le feu, envoye dans le gras de saucisson. Mmmm... Inévitablement, je pars à la quête d’une guitare et on jam au Flamenco et Alanis Morissette. Puis, on passe au dance mix je-ne-sais-de-quelle-année pour danser dans le salon ! Toute bonne fiesta fini au Campanero, pour donner un peu de répit aux voisins…

L’unique photo de cette soirée est perdue quelque part dans mes photos de décembre : c’est moi assise sur une chaise de bois en forme de main…

Song of the day: Casimir Pulaski Day - Sufjan Stevens

1/20/2010

Ôôô au partay d'bureau, on étaient tous garlots......

Le jeudi, 17 décembre 2009

Le jeudi, 17 décembre 2009


J’ai toujours l’air un peu tarte descendant jusqu’à l’école, la guitare attriquée au dos avec un vieux foulard, de la corde et mon bandeau de headlamp, mais peu importe! Ce matin j’arrive à l’avance pour apprendre quelques villancicos (cantiques de nowel) avec Fernando, le prof de 3e/musique. Pourquoi? Pour le party de Noël de prof qui suivra la journée de travail! Journée particulièrement slack comme tous pensent uniquement à la bonne bouffe et la musique qui les attend après l’école…


Je déambule de classe en classe avec la guit, enseignant aux élèves de tous âges We wish you a Merry Christmas. Lorsque la cloche de la mort sonne (Je déTESTe ce son!) on s’enligne vers la Casa Jimenez pour una cervecita avant d’aller bouffer au Bar Flamenco, où je ne suis jamais entrée avant… et moi qui vit juste à côté! Il me fallait ben un party privé pour que j’y fasse un tour!


Un petit verre de Lambrusco en attendant le reste du peuple, dont une certaine Pilar, ancienne enseignante de mon école que tout le monde adore. Puis, à table pour le festin! et QUE c’était bon… des fromages, olives, crovettes avec la tête pis les pattes, hors d’œuvres trop cutes pour manger, des petites viandes froides typiques d’ici (salsichon, chorizo et jamón bien sûr)… pour commencer! Ensuite la salade, la soupe de fruits de mers, et le plat principal : du poooorc… je sais pas quelle partie, je m’en fout, c’était bon. Presa iberica ça s’appelle?

Installez-vous! Régalez-vous! Laissez notre serveur (de Paterna, oooh) nous enchanter et nous chanter du Flamenco! Pendant qu'Angel nous manie les bâtons à merveille!

À peine les premiers ont-ils terminés leur assiette qu’on échange la fourchette pour une tambourine, et moi la cuillère pour… DEUX cuillères! *tac-tiqua-tac!* Allez, un peu de jus canadien dans le punch! Je n’ai retenu que très peu des paroles des villancicos andalous, bien que tous chantaient à pleine voix pendant facilement une heure et demie. (petit video! Rin rin!) Vous voyez, moi au lieu de lire les feuillets de paroles, j’avais les yeux rivés sur les doigts de Fernando dans une tentative ratée d’imiter son strum flamenco. Les accords? Pff, faf! C, G7. ou Em, B7. Le strum des sevillanas ou bulerias ou autres flamencos? Oublie ça. (un autre petit video pour démontrer les talents des trois mousquetaires...)

Mr. Tambourine Man, play a song for me...

S’enchaîne la nuit de la poésie avec des blagues vulgaires, dont la majorité rient des gitans ou font référence à l’église. («Mira la virgen la cara que tiene!» …oooh, et la prof. Paloma qui est une Sœur… rit à pleins poumons!) José gagne le concours avec la blague dla poule... Puis on part dans les tunes de maternelle avec «Soy una taza! Una tetera! Una cuchara, un cucharon!» ou «Hay une ollo and el fondo de la mar» (soit une tune à la «c’est l’habitant d’Saint-Jean qui arrive à Montréal», mais en espagnol… Le dessert passe presque inaperçu tellement on a du fun à danser la sevillana… rrrrright… avec le talent que j’ai pour la danse, je regarde de loin en prenant un vidéo. Puis tout le monde en place pour un remake de la chanson de Noël de la classe de 2e année …los bastones! Y volvemos a empezar!


El albete esta vacío antes de la Navidad...

Quant on se rend compte que le lunch de Noël s’est étiré jusqu’à pas loin de 20h, les aurevoir commencent, mais la fête est pas finie pour tout le monde! Eh non, y’a la bande de femmes avec lesquelles je suis allée à Grenade qui avaient leur party de Noël de travail le même jour! Donc tout le monde fini au légendaire El Luca pour partager les histoires de la soirée, et chanter plus de villancicos et de soy una taza, avec le talent radicalement réduit par l’alcool. Mais, une fête qui commence très tôt, un JEUDI, doit inévitablement finir tôt aussi… sauf pour moi, qui travaille pas le lendemain! :P


Les supertroopers qui sont sortis au El Luca... belle gang, belle gang...

C’était TOUT un plaisir de passer du temps avec mes collègues hors de l’école. J’ai définitivement besoin de hanger out avec eux plus souvent!



song of the day: Rin rin - Villancico de navidad!

1/19/2010

Matanza con Yessica

Le samedi, 13 décembre 2009

Allez allez hop, debout, midi, c'est pas le temps pour une "resaca" de lendemain de veille! Y'a un gros porc mort qui t'attend dans le "campo"! (ça sonne tu pas appétissant?) Je déambule jusqu'à Plaza Alta, suivant les instructions de Yessica... "bon... vers le cimetière, ya un campo à drette à gauche... *guh, soleil + ma tête = ouch* mon dieu, la campagne est ben plus proche de moi que je pensais!" Eh oui, juste là, Ivan the Blacksmith (a.k.a. el niño) a un superbe terrain avec chevaux et tout le kit.

Les hommes, dont Angel (a.k.a. A-hein!) le chum de Yessi, sont déjà en train de découper toutes les parties du porc en morceaux, et dans la cabane à exécution y reste plus que la tête saignante qui pend au bout de la colonne vertébrale. Esti qu'on est barbares les carnivores! Mais je crois que c'est bien d'avoir un contact directe avec la bouffe qu'on mange parfois! Pour nous rappeler de consommer responsablement et d'utiliser toutes les parties...

The Butchers and the Butchered.

Je commence avec une bière, croyant fermement à ma théorie que ya rien de mieux pour chasser un hangover que se remettre à boire car mon cerveau est en manque d'alcool. Sans succès. Je prend donc l'excuse d'aller chercher une guitare chez moi afin de me prendre une tylenol (ça y'est, je me rend! donnez-moi des pulules!) À mon retour, de l'eau.

J'apprend avec fascination comment préparer une paella GÉANTE tout en apprenant les noms de chaque nouvel arrivé un à un. Ya ben du monde au rendez-vous, ça va être un challenge! Le secret de la paella géante: sacre ton 2 kilos de riz dans la viande/fruitsdemers/legumes/HUILE, et laisser rissoler un peu AVANT d'ajouter l'eau. Et le safran? l'ingrédient clé de la paella? c'est une légende urbaine, tout le monde sait que ça coûte ben trop cher! au lieu, on met du colorant jaune!

La paella est en fait PLUS grande qu'elle en a l'air ici... et c'est juste en attendant le festin de porc!

Une partie succulante du cochon attend pas l'autre, et ben vite on est bien rempli de bouffe, gonflée d'alcool (ben oui, il me fallait juste un peu de bouffe pour me remettre en "bonne forme"). On se réchauffe les orteils autour du feu, et les oreilles avec la guitare... Baltazar nous joue des Sevillana grivoises, et moi du folk plate. Puis on enchaîne avec des villancicos (cantiques de Noël) et on m'apprend les paragraphes vulgaires de "Ande ande ande, la Marimorena!". Café à l'anis? Pourquoi pas. Faudrait surtout pas s'arrêter de boire pour prendre une pause café! Ici, l'anis c'est LE drink de Noël.


Vers les 10h, quand la faim revient, on remet des filets de porc sur le feu (et le foie... et le gras... alouette!) et on se passe la guitare. Comment on s'est entertainé comme ça jusqu'à passé 1h du mat, alors que tous partaient un à un à un jusqu'à ce qu'il ne reste que moi, Pishue, Esteban, Wain et Ivan? Hm, de la bonne compagnie j'imagine!


Zavez l'air en feu les gars!

1/14/2010

The Raiyn in Spaiyn Falls Mayinly in the Plaiyn...

FELIZ AÑO NUEVO TODOS!
HAPPY NEW YEAR EVERYONE!
BONNE ANNÉE TOUT LE MONDE!

Ce weekend, je vais tenter de catcher up sur ce blogue que j'ai un peu beaucoup abandonné pendant le temps des fêtes. En attendant, je vous laisse avec une superbe photo du prado que je vois chaque matin en allant à l'école... après près d'un mois de pluie sans pause (viva Andalucia...) Je le croyais pas quand ils me le disaient: oui oui! donne s'y ben de la pluie et quelques jours de soleil et le paysage va virer du brun sec au vert riche!




En une semaine: (la semaine de Noël si je me trompe pas)


Algeciras (400 litros), Torremolinos (322), Marbella (308), Tarifa (296), Villamanrique (295), Hornachuelos (270), Málaga (260), Granada (248), Jerez (223) y Jaén (222).

Toutes des villes relativement près de chez moi! Ici, une colonie de moisissures noires s'est installée chez moi pendant mon séjour en Angleterre. Je les blâme pas, ces jours-ci, l'air d'Alcalá est 100% humidité!

1/11/2010

A Day In The Life

A -week- day in the life...

À la demande générale, et parce que Julie semble penser que je vis une vie de débauche (parce que je raconte que mes histoires de fins de semaines), voici, une journée dans la vie d’une assistante de langue canadienne au CEIP Juan Armario, Alcalá de los Gazules.

Rise and shine vers 8h du mat pour aller jogger. (Hm. Ou pas.) Après 3 ou 4 ou + snoozes, une douche sans pression dans une salle de bain sans d’aération = sauna! Si je me sens très espagnole, je me toast deux tranches de pan de pueblo (du pain super dense et divinement bon) et jte garni ça d’huile d’olive et tomates ou de chorizo. Si j'ai le mal du pays (ou une dent sucrée), beurre de pinottes. Ça c'est du luxe ici. Thé marocain? ou de Grenade? Café. Instant that is. J'ai toujours pas de cafetière.

Dehors, le ciel bleu pétant donne toujours un contraste aveuglant avec les maisons blanches. Faut pas se laisser avoir, parfois le matin est f'n freezing. Et avec Levante (vent de l'Est), tu pars au vent en traversant l'arc de Plaza San Jorge parce que le vent y est "canalisé". Visite al Banco de Andalucía dans le Paseo de la Playa bordé d'orangés. (ici, ya pas une saison de batailles de boules de neiges... c'est un bataille d'oranges moisies). Hein, j’ai pas encore ma carte de débit par la poste? 3 ou 4 semaines de retard, pour la bureaucracie espagnole, c’est très peu. Marché frais local si c’est le mercredi ou le samedi, j’apprend chaque fois un nouveau nom de fruit ou légume!

Pas d’emplettes? Je prends le raccourci : Plaza San Jorge (a.k.a. Plaza Alta), je passe devant l’église San Jorge, me fait siffler par les hommes devant le -flamencoless- Flamenco bar. Bon, si les mâles disent holá! je réponds. mais quand ils me sifflent ou me « tssss tssss ! » comme un chien, ils touchent un piton dangereux... Je descend la route San Juan de Ribera, d’où la vue est extraordinaire… d’ailleurs plus qu’une fois sur deux je m’arrête pour regarder l’ombre des nuages qui glissent sur les plaines, suivre une voiture sur la route en zig zag, spotter un cheval dans la côte. Puis je prends les escaliers secrets qui mènent directement derrière l’école, en évitant tant bien que mal les innombrables crottes de chien. Passé le vendeur d'oiseaux (quelle puanteur devant se garage!), ya une boulangerie qui vend du pan de pueblo exquis.


La vue de la route San Juan de Ribera...


Les escaliers secrets, et mon école! CEIP Juan Armario!

Je résiste la tentation d’arracher une fleur des arbres devant l’école et me la mettre dans les cheveux (c’est comme obsessif compulsif chez moi), je cogne dans la fenêtre au lieu de sonner parce que Jose deteste le son de la sonnerie, et j'entre dans mon espace de travail : le secrétariat. Si c’est English Day : Good morning ! Si es día español : ¡Buenos días! Ya jamais de presse pour se mettre au boulot alors Jose et moi on se raconte la fin de semaine ou la veille, et bien sur on note des nouveaux mots.

En quoi consiste mon boulot ? Bonne question. Ça dépend des jours. Mettons qu’aujourd’hui, je traduits l’Unité 4 du programme des "5 ans". Ça veut dire créer 7 ou 8 activités genre : "inside – outside", découper les images, coller ceux qui sont des déchets inside the trash bin, et ceux qui sont des jouets outside... Je copie-colle des images de istock après quelques... "retouches" sur Paint. ("En Espagne, tout est permis" Si Jose l'a dit, ça doit être vrai!) À peu près chaque jour, Salvador, l'enseignant des boutschoux de 3 ans, entre (suivit bien vite de 3 ou 4 canetons) avec une face de « kill me... » et demande le téléphone pour appeler un parents qui doit venir changer la culotte de son p’tit. En voilà quelques-uns des classes de 3, 4 et 4 ans, lors de la Fête d'automne:



Elena, a.k.a. la muñeca (la poupée), il me manque un nom, et Juan Antonio

À gauche: Miranda (aguissable mais vite celle-là)


Eh oui, le p'tit blond c'est un des p'tits anglas, Oscar. À droite ya moi et Manuel, a.k.a. El Explorador. À côté Adriana, à peine 3 ans, a.k.a. "drawing between the lines is a work in progress".

Je vais faire mon tour dans les classes des plus jeunes au moins une fois par semaine (HORS des heures du cours d’anglais merci, faudrait surtout pas que je collabore avec la prof d'anglais tsé...) Une tune qui bouge par-çi (Head-Shoulders-Knees-Toes, If You’re Happy …) ou j'enseigne un thème de mots par là (i.e. les vêtements), on joue un jeu en anglais ou je lis un conte, tout dépend de l’âge, et du vent… ouin, ici quand y a beaucoup de vent, les enfants deviennent insupportable, c’est comme quand y a une tempête de neige chez nous.

Y a une classe en particulier, celle de 2e année, que j’adore. C’est un âge moins morveu et pas encore baveu. L’enseignante, Paloma, me défend de parler espagnol dans sa classe. L’autre jour j’ai lu Goldilocks and the Three Bears à son groupe, j’ai pas dit un mot en espagnol, et les jeunes n’ont pas dit un mot point, tous les yeux étaient rivés sur les images et j’ai la certitude qu’ils ont tout comprit. Incroyable, c’est des éponges d’information ces enfants-là.

À 11h30, la cloche sonne à 120 f'n décibels et me fait faire un infarctus à chaque coup. Les profs (qui sont pas en «childwatch duty» dans la cours d’école) se retrouvent dans salle des profs. Pause café/thé, biscuits ou autres pâtisseries pas remplissantes pentoute. Note: pour plusieurs, ça c’est leur déjeuner. Je suis convaincue que Jose, qui ne boit qu’un verre de lait le matin avant de venir, est un robot. Ça se peut pas se nourrir que de fluides de même! Et moi je meurs déjà de faim pour le lunch !

Dans la salle des profs ça parle des jeunes et du système d’éducation, d’actualité et de famille, de bouffe et de fins de semaines, de mariages, maisons… et parfois, ça potine, ça chiale de comment sont les choses à l’école, incluant les façons de faire des collègues. Dans ces temps-là je suis comme contente de pas bien comprendre l’Andalou... Souvent un jeune entre en grosse larmes avec une prune sul front ou un genou égratigné pour prendre de la glace dans le congélo. Ça fait changer le sujet.

L’autre jour, Fernando, le prof de musique, a apporté sa guitare dans la salle des profs et un cahier de chansons de noël espagnol afin d'en sélectionner quelques unes à enseigner aux jeunes. Ça s’est mis à chanter et taper des mains, envoye des voix gitanes et du flamenco ! C’était donc joyeux! J’étais aux anges !

En octobre on m’a délégué de quoi de plus gros, attention : préparer un powerpoint sur les fruits et noix de l’automne, pour présenter à tous les niveaux, watch out! (sept présentations de 25-ish minutes, ouf, faut juste pas que l'enseignant(e) s'éclipse parce que moi et la discipline en espagnole... et on s'entend que la sévérité de la "discipline" varie de pays en pays...). D’autres fois, Salva me vole pour que je surveille ses flots pendant qu’il va aux toilettes, et je sais jamais trop quoi faire! Je regarde ces petites choses étranges qui grouille et se collent à toi et parlent une langue mystérieuse qui ressemble en rien au Castillan.

En principe, je finis à 13h. Mais je finis toujours par exploiter l’internet de l’école un peu pour updater mon blogue, regarder un peu les nouvelles internationales en ligne, vérifier la météo, les bus/trains pour mes expéditions de fin de semaine… et quand Jose et moi on placote, on pratique des expressions et on se corrige. Ça apporte des situations bien comiques :

J- “Is this your shit?” showing me a piece of paper.

C- “hehe… yeah dude that’s my shit.” dis-je, pensant qu'il essayait de faire son cool avec les gros mots slang.
J- “ok, I put it on top of this pile of shits.” placing it with other paper.
C- “Haha, eh... oh. you mean, sheeeet as in a sheet of paper?? Ok ok, sheeeet = paper, shit is… well, mierda.”

On a eu la même situation avec sock (et suck) et fog (et fuck). Et de temps en temps, quand tout est silencieux dans le secrétariat, il a un besoin soudain de vérifier qu’il s’en souvient correctement et murmure en regardant dans le vide… suck. Suuuuuuck. Shit. Suck. Puis il me regarde dans le genre «je l’ai-tu?». Et moi de répondre «presque presque» en retenant le fou rire. On croirait que mon boss a le syndrome de Tourette… sshhhhit ...sssuck. C’est destonterias (niaiseries) de même qui nous rapprochent !

14h, la cloche me tue une fois de plus. Si c’est lundi les profs ont une réunion à 16h donc ils sortent luncher ensemble à la Casa Jiménez à côté. Parfois je me joins à eux. Sinon, je remonte leeeentement la côte. Holaaaa…. à tous les p’tits vieux dans leurs cadre de porte. Je me concocte un dîner en me demandant comment ceux qui finissent de travailler à 15h survivent jusqu’à 15h30 pour bouffer le premier « vrai » repas de la journée. Maudit que cuisiner seule c’est plate. Plate plate plate. Ensuite, si j’ai fêté la veille, ou si il fait super chaud : sieste. Sinon, j’écris, je gratte la guit, je bronze sul toit (bon pu maintenant), je lis, je prépare mon conte/cours d'anglais, je cuisine, je gosse un collier de hemp, je vais prendre une marche/jogging... Hm, un peu de ménage/lavage serait pas fou. Quoi que je fasse, le village est mort entre 14h et 17h. Todo Andalucía hace la siesta.

Les lundis et mercredis, je lis un conte en anglais aux p’tits du villâge à la bibliothèque municipale. La première fois, j'ai eu 53 jeunes. Holy shit balls. Deuxième fois, 53 aussi. C'était trop, genre "vos yeules! vos f'n yeules! c'est moi qui conte l'osti d'histoire ok?" On a donc splitté le groupe en deux : les 6-7 ans à 17h30, les 8-9 ans à 18h15, même conte, lu un peu différemment. Les mardis et jeudi, cours d’anglais avec les enseignants intéressés. Donc parfois on est 4, parfois on annule. Après une heure kek, y sont saturées d’anglais, alors on va prendre un café au Campanero.

Puis, je vais au Guadalinfo, centre internet gratos! Un p’tit tour au vidéoclub de Victor pour dire bonjour : un bonjour qui s’étire normalement à parler de musique pour une heure, fermer le magasin à 21h30 et aller prendre "une" bière au El Luca. Presque toujours la même gang, mais une gang sympathique. Ya Cristobal qui joue aux cartes avec d'autres bonhommes. Ya Curro l'owner ou Rosario la bartender. Y'en a deux frisés qui jouent souvent aux darts. Ya Juan le prof de philo de l’école secondaire, qui boit toujours seul pour faire arreter ses mains de shaker. Chaque fois que Juan dit qu’il s’en va, il reste une autre heure ou deux ou trois. Chaque fois que Juan commande "a last one", c’est jamais la dernière. Hence l'expression courrante "this is my last Juan!" Des fois la soirée finie tôt. Des fois ça fini tard, ici ou ailleurs, au Campanero ou au "Pub Verde" (le San Jorge, wannabe pub Irlandais), ou à la maison de campagne de Curro, ou encore dans mon salon avec les guitares... zingaling, zingaling-a-ling... qui qui travaille demain?

Song of the day: A day in the life - The Beatles