11/11/2009

Que se pare Granada! Que tiembla Granada!

Le vendredi 6 novembre 2009

Oh boy oh boy, pas envie travailler aujourd’hui, surtout pas du copiage et collage d’images de google, non monsieur ! La seule chose à laquelle je pense c’est « Je m’en vais à Granada asoir ! » Eh ouais, Carmen m’a invité à la joindre à Granada avec ses collègues de travail, ou plutôt, ses étudiantes (apprenties restauratrices d’œuvres anciennes) une gang de femmes d’un âge… plus mûre, mettons. Comme Jose part tôt, j’en profite pour investiguer facebook et tenter de savoir comment s’est passée la journée d’action À BAS LES FRAIS, sans trop de succès.

Et je pars tôt. Miracle, j’ai été assez efficace pour faire mon sac la veille, donc pour tuer le temps entre le travail et la ride de bus, je lunch tapas style avec Carmen et Angel au Campanero : albondigons et patates frites, kek genre d’omelette aux feuilles d’une plante qui me rappelle les pissenlits (actually vraiment bon!). Pas ben des légumes dans les restos/tapas espagnols ! Les spécialités tournent autour de la viande, avec comme superstar le jamón serrano (jambon séché à l’air des montagnes), et ben de la friture, le tout couvert d’une ration déraisonnable de salsa (sauce) trop salée. Et j'aime ça.

J’ai déjà rencontré les femmes du voyage deux jours plus tôt quand j’ai visité leur atelier, mais évidemment, à part Carmen et Fernanda, j’ai oublié tous les noms. Et, dans le contexte du boulot, elles me paraissaient plutôt... sérieuses. Alors je savais pas trop à quoi m’attendre. Déjà dans le temps de mettre les valises de mesdames dans le trunk du bus, j’avais entendu une dizaine de « ¡Hof ! ¡Que frío! » et me suis dit merde ça va tu chiâler de même tout le long? Au fond c'est relatif, selon moi tous sont des moumounes ici quand ça vient au froid... D’ailleurs j’ai entendu cette exclamation (que frio!) une centaine de fois ce weekend certain.

Puis, ça monte dans le mini-bus (ooh, cute conducteurrr! Malgré les cheveux à la pokemon…), ça s’installe et, seigneur-marie-joseph pis l’p’tit jésus dans crèche, ça se met à parler… non, cacasser, placoter, crier, mais genre en une discussion commune, incluant celle derrière de conducteur et la celle du dernier banc. Pis des éclats de rires.. tsé quand t’es pas sur si c’est un rire ou un cri de mort? Rapidement, je commence à connaître les noms et je réussis à m’inclure dans la discussion et les faire parler lentement avec la merveilleuse technique des palabrotas. Eh oui, c’est le mot magique! Tout ce qu’il faut c’est demander qu’on m’enseigne des méchants mots et les voilà parties pour une heure. Ma liste est rendue longue! Disons qu’après la ride de 4h assise sur un siège de bus, j’aurais pu dire « j’ai mal au vagin » de 20 différentes façons en espagnol. Pas d’farce!

Voyons voir... Maria, moi, Fina, Ofelia, Marilo, Olga, Marisanto, Fernanda, Isabel, Natalia...

Arrivée à l’Hôtel Los Jeronimos, on s’installe confortablement dans 4 chambres différentes. Évidemment, moi j’ai le p’tit lit mou avec des ressorts qui te pokent la colonne, ajouté dans une petite chambre à deux lits simples. Numero de chambre: 405. Compagnes de chambre: Carmen et Ofelia. Vue du balcon : une jolie place pleine d’arbres et un grand Monasterio de San Jerónimo. Ça compense pour le lit. On se prépare à sortir bouffer des tapas, ou plutôt « tapear », verbe accepté dans le dictionnaire (NB: y’a un mot pour TOUT en espagnol). Vous voyez, à Granada, une bière va te coûter 2 euros au lieu de 1, mais t’as des tapas qui viennent automatiquement avec. Tout ce qu’il faut faire, c’est continuer d’bwère! Dans un coin unversitaire près du Parque de la Fuente Nueva si jme trompe pas, on se trouve une terrasse de bar à tapas sympa, et un snack gras attend pas l’autre : croquetas, hors d’œuvres d’anchois et tapenade sur pain, cuisses de poulet coulantes d’huile (j’en ai la preuve sur mes jeans)… j’oublie, mais toute était délicieusement cochon. On change de bar, question de se promener un peu et manger plus, et on rentre cette fois à l’intérieur afin de bien empester la fumée de cigarette.

Longue marche pour se rendre au Neptuno, méga centre commercial qui cache quatre grandes discothèques sous le même toit. Bon, passé 23h faut payer 10 euros. Ça vaut pas la peine de payer car personne a l’intention de veiller tard, alors on fait demi tour. Comme mesdames ont travaillé plus fort que moi aujourd’hui, elles sont aussi plus fatiguées. Mais Carmen, Gloria et sa mère Pepi, et moi, avons bien l’intention de se promener encore un peu.




Moi EXCITED! -- The Ladies!


Isabelle, une copine de Carmen qui vit à Granada, s’est jointe à nous pour la soirée et nous amène à un bar : InfraRojo. Ambiance un peu ecclectique à mon goût malgré que personne ne danse. Ça semble plus comme un emplacement idéal pour picker up en bon français… heureusement, c’est pas dans mes plans car, étant hétéro, je suis en minorité. De plus, Pepi et Jr. sont clairement pas de mon avis, alors on abandonne Isabelle (qui était vraiment venue là pour rejoindre ses chums, merci beaucoup) et on se retrouve dans un pub bien enfumé à jaser autour d’un gros baril.

Là, je dois dire que j’aurais mieux investi mon temps en dormant, parce que la conversation a tournée autour de leur boulot, ou plutôt du monde qui y travaille, pendant une bonne heure. D’accord, si ça avait été des copines de longue date je serais intervenue « Oi! C’est déjà un challenge décoder l’Andalou, quand vous potinez sur des dames que je connais pas c’est pas cool! », mais j’osais pas faire dévier la convo. Carmen, n’étant non plus pas trop fille à potin, se sentait un peu mal pour la fin de soirée poche. On s’est promises de se reprendre le lendemain soir. Que se pare Granada! Que tiembla Granada!

3 comments:

  1. Catherine c,ets le p,tit cul de al gang!!!! LOL

    T'es super belle dans la photo ou t'as écri "Moi EXCITÉE" les cheveux qui repoussent, les boucles d'oreilles cutes et les yeux pétillants!

    T'as l'air comme si t'as ben ben du fun, amuse-toi pour deux!!

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  2. Salut!
    J'ai finalement réussi à enregistrer et afficher sur ton blog.

    Je voulais dire le nom du légume qui nous mangeons au Campanero, s'appelle "tagarnina". Cette page est une photo de leur état naturel pour être pelés avant la cuisson.
    http://fichas.infojardin.com/hortalizas-verduras/tagarnina-tagarninas.htm
    ah!
    Que signifie "Fille à Potin?...
    CArmen

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