12/14/2009

La casa de campo de Augustin

Le vendredi, 4 décembre 2009


« Hola Cathéreen ! » Ça, ça serait la voix sexy (ahem, de fumeur en chaîne) de Victor. «We’re going to the countryside, in Augustin’s cottage, want to come ?» Quand tu vis à Alcalá, jamais tu ne refuses une invitation de sortir du villâge! Rendez-vous au vidéoclub de Victor, alors imaginez moi donc qui descend jusqu’au Paseo avec une guitare sur le dos, et l’autre dans la main (toutes deux sans étuis) en pensant «si je trébuche ou je glisse sur une crotte de chien, quelle guitare je sauve ? ou est-ce que je sauve mon coccyx....»


La route zigue zague jusqu’à une clôture privée, puis on monte dans un sentier étroit, rocheux et en pente raide. Rakatakakataka… On y va mollo car le char de Jesus est plutôt bas, mais avec le « point de suspension », quelques bleus sul derrière sont inévitable (et un sur le front si tu te tiens trop près de la fenêtre, ein Mich ?). Et on monte et monte, crime, c’est en haut du Picacho ton chalet ? (Le Picacho c'est une des montagnes que je peux voir de mon toit terrasse.) En tout cas, la vue y est sûrement aussi belle : on voit Alcalá éclairé au loin, le clocher de l’église San Jorge tout en haut de la colline…


Et la maison de campagne ? Typique d’Andalousie ça l’air, avec une grande cour intérieure et un moulin à olives antique. Visite privée de Augustin, qui m’a expliqué le système, quasi-identique à ceux de l’époque romaine: les olives sont écrasées ici par le gros cylindre de pierre, mécanisme tiré par un âne, l’huile coule dans ce canal jusqu’ici, et décante, de puit en puit, et le dernier ici contient l’huile "extra vierge" d’olive pure ! La grand-mère d'Augustin, quand elle était toute petite, venait y tremper un morceau de pain frais !


Je rencontre Maité, la blonde d’Augustin, super sympa. On grignote en attendant que le feu soit parfait pour se faire cuire des filets de porc sul feu… yuuuummmm, à la manière andalouse: avec un peu de sel, un peu d’huile, une tranche de tomate entre deux tranches de pan de pueblo, on a le sandwich espagnol parfait. Puis on sort les guitares… on passe du flamenco, au folk canadien, à Smashing Pumpkins, à Aznavour en passant par tous les styles. «Andaluces por el Mundo» dans une soirée, et sans même sortir d’Andalousie !


Et ainsi se passe toute une soirée, sans se demander quelle heure il est, ou si tout le monde s’amuse… seule préoccupation : rajouter un peu de bois dans le feu de temps en temps. On se redirige vers Alcalá, et moi, qui doit prendre le bus le lendemain à 9h pour mon petit voyage de fin de semaine, je décide bien sûr de débarquer avec les autre au campo de Curro, là où une autre fête bat son plein. Juste un petit tour!


Fernanda, son frère Pepe, et la copine de son frère (une Allemande qui s’appelle Lena) sont tous en plein danse party. La soirée fini bien vite suite du chamaillage d’amis auquel je ne prend pas part et tout le monde rentre chez eux en se disant que la fête aurait pu clore un peu plus gaiement. Eh, ça arrive, le fun, tu peux pas le forcer, et encore moins le ressuciter. Mon subconscient me dit: ça tombe bien, finie la fête? ça veut dire que j’ai 4 heures de sommeil avant de monter dans le bus!


Tune du jour: About Her – Malcom McLaren (Kill Bill 2 Soundtrack, all of it is great, I picked one randomly… it’s a bit melancholic this one, no?)

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