9/26/2009

Enfin la fin des limbes...

Le samedi, 26 septembre 2009

Ok... Flûte à bec? oui. Bobettes? oui. Lunettes? Non, on me les a piquées à Pragues... Tuque? Mitaines? Facile: non. Le tri des foulards sera une autre histoire... Passeport? non tsé. Guitare? mmmmmnon j'en trouverai une là-bas, tsé c'est l'Espagne quand même...

Ein comment kessé ça l'Espagne? Qui part où??? Je viens pas juste de revenir de France moi???

Flashback: Paris, FRANCE, mars 2009...
Finis les exams? Alors que débute le stage et continuent les voyages, les pique-niques dans les parcs de Paris et les soupers avec Caro Pichu et Andy... J'étais à peine à mi-chemin dans mon séjour parisien et mon dernier semestre à l'Uni en chimie, et j'ai dû commencer à penser à "mon avenir" (concept étrange qui vise à prédire ou préparer le futur ou je ne sais trop). Comme si un bonhomme barbu dans les nuages avait répondu à mes pensées, j'ai reçu un courriel intéressant : "Ministère de l'Éducation de l'Espagne recherche 1600 Language Assistants & Culture Embassadors" Eille, pour UNE FOIS un message de la fac des sciences de l'U d'O qui vallait la peine d'être lu!

Alors j'ai posé ma candidature. J'ai écrit une lettre de motivation impeccable grâce à l'aide de mes Argentines préférées, et j'ai demandé à Julie de rassembler les documents (incluant une photo de "moi"... ou elle-même, haha) et d'apporter ça à l'ambassade pour moi. J'ai PRESQUE manqué la date limite en mi-avril. Déjà, je commençais à comprendre le fonctionnement dysfonctionnel de l'Espagne: ce programme avait un système de candidature "premier rendu premier servi", mais ceci était mal (pas) annoncé. Donc 2 semaines plus tard, j'ai reçu une réponse: j'étais sur la liste d'attente, comme à peu près tous ceux qui avaient appliqué après mars. Grmblgrr...

Rapidement, j'ai abandonné l'idée et me suis mise à rêver à l'Argentine, à y partir pour quelques mois, faire du bénévolat... ça n'aidait pas que mes trois Argentines étaient en train de me quitter, une à une... Mais! En fin juin, en plein BBQ de couchsurfing, pendant mon trip à Marseille avec Julie, j'ai reçu une réponse. Malgré le message en espagnol et les yeux pleins de vin, j'ai compris qu'une place venait de se libérer pour moi dans ma région de premier choix: Andalucía...

Alors voilà! Quand je suis rentrée au pays le 18 juillet, j'ai sorti mon dossier de paperasses, tout vidé, et recommencé à le remplir de documents: formulaire de demande de visa, police checks de France, Belgique et Canada... Et depuis, je brûle de repartir, je rêve le jour. Je ne travaille pas, je n'ai pas d'engagements bénévoles ni de grands projets. Je gratte la guitare et j'apprend l'espagnol au bord de la rivière pour oublier le temps qui passe si lentement mais je ne m'en sauve pas: je rêvasse. J'ai oublié comment profiter du temps libre, même avec mes parents qui m'ont tant manqués. L'arrivée de septembre, pour la première fois en 20 ans, n'apporte pas l'excitation de nouveaux cours et de livres dispendieux. Je me suis quand même légèrement incrustée dans la semaine 101 via la bonne vieille Banque alimentaire Bon Appétit!... pardon, la Banque alimentaire de la FÉUO! (these times they are a-changing!) Deux mois in limbo, ça ronge la gaieté et ça nourri le tapia!

Et maintenant ça y est, demain je décolle, je choisis quelle paire de jeans j'apporte, quelles paires de bas j'abandonne, et quels t-shirts de la FÉUO parmi les 15 000 que je possède seront les heureux élus dans lesquels je courrai les ruelles de mon village d'Andalousie: Alcalá de los Gazules.

Plein d'histoires à venir...

Chanson du jour: In Limbo - Radiohead

ps: to all my anglo friends, this blog will be bilingual! We'll see how francophone I feel one day at a time! ;)

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