Sur les traces de l'alchimiste...: Picacho y Bicho

Le mercredi, 20 janvier 2010

Après le boulot, j’attends avec anticipation devant l’école que Jesus et Victor vienne me ramasser pour ENFIN aller monter le Picacho ! Comme ils tardent à arriver, j’appelle… je comprend pas tout, mais je comprend ir a comprar 3 bocadillos (aller acheter 3 sandwichs), olor (odeur) et animal muerto (animal mort)… soooo soit y’ont trouvé un animal mort qui pue, pogné en dessous du char, ou on va manger des sandwich au roadkill pour le lunch d’expédition… Lorsqu’il arrivent enfin, je me m’approche avec précautions, sniffant l’air comme un chien… ça sent un mélange de cologne de vieux et de goddamn dans le char… allez, racontez-moi ça…

Eh bien ! Tout commence lorsque Jesus ouvre le trunk pour y mettre son sac-à-dos et découvre une grosse bebitte morte qui empeste la pourriture. Il s’écrit alors « ¡¿¡ Quién me ha hecho eso !?! » (Qui m'a fait ça?!?) les deux mains sur la tête. Victor jette un coup d’œil curieux et voit une longue queue de gineta (ginette un genre de chat sauvage, grosseur d’un petit lynx)… tous deux se regardent, confus, puis, chacun repasse dans sa tête le déroulement de la soirée qui a suivi la visite du pantano de Benalup, avant de pouffer de rire…

Turns out qu’une soirée bien arrosée de whisky termina au truck stop de la Palmosa, où (après avoir gossé une demie-heure avec la serrure du mauvais char, et commencer à MARCHER vers Alcalá pour se rendre compte que son char était parké un peu plus loin…) Jesus vit au beau milieu de la route de campagne, un animal precioso, frêna brusquement, recula un brin, sorti du char à la grande confusion de Victor, et, ramassant la bête par les oreilles et la queue dans le spot light des lumières du char, dit « ¡ Mira que maravilla ! » avec un sourire d’enfant émerveillé.

Le barrage de control de la guardia civil qu’ils croisèrent à peine 2 minutes plus tard leur enlevant toute pensée de la gineta maravillosa de la tête, se rendant compte qu’ils conduisait un peu… sans ceinture de sécurité, et avec un animal illégal dans le trunk. Heureusement, dans un village, tout le monde connaît tout le monde, donc un petit ¡holá! ¡attention sur la route! à Jesus et "le gars du videoclub", et ils continuèrent leur route, blaguant de combien ils avaient passé proche de recevoir une amande.
Fast forward 3 jours plus tard, la maravilla est pu très maravillosa. Le contraste entre le regard de bonheur qu’avait Jesus quand il a vue la bête, et sa face dégoûtée quand il a sorti le vicho asqueroso (bestiole répugnante?) du char à bout de bras me fait encore rire. Heureusement que c’était pas 3 jours de chaleur intense d’été andalou, mais bien 3 jours froids… parce qu’il aurait fallu laver le char au Javex.

Tout ça pour raconter qu’on est ENFIN allés monter le Picacho, une montagne à 20 minutes de route d’Alcalá que je vois chaque fois que je sors sur ma terrasse. En voilà UN PETIT VIDÉO 360 (avec en musique de fond les deux bozos qui s'ostinent) et quelques photos :